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Hommages / 23.08.2023

Ils nous quittent : Toussaint McCall, Gerald Sims, Bobby Elli, Sixto Rodriguez, Robbie Robertson…

Hommages aux artistes et personnalités disparus récemment.

Toussaint McCall (1934-2023)

Une chanson, une seule chanson, mais quelle chanson ! Avec Nothing takes the place of you, qu’il a écrite et chantée et sur laquelle il joue de l’orgue, Toussaint McCall a garanti sa place dans l’élite des interprètes de ballades soul. Si le titre ne connaît pas un succès commercial délirant – 5e côté R&B, 52e dans le Hot 100 en 1967 –, il atteint l’éternité des standards, repris entre autres par Z.Z. Hill, William Bell, Brook Benton, Isaac Hayes, Johnny Adams et Al Green, mais aussi hors du monde de la soul par Asleep At The Wheel, Koko Taylor, Robert Plant ou Prince Buster.

Né à Delhi en Louisiane en 1934 et diplômé de l’université de Baton Rouge, Toussaint McCall est déjà plus que trentenaire quand il décroche son premier contrat discographique avec le label de Shreveport Ronn, dirigé par Stan Lewis sur la base d’une démo qu’il a enregistrée chez lui, accompagné seulement du batteur qui l’accompagne dans les clubs locaux, Robert Williams. Séduit par ce qu’il entend, Lewis décide de publier tel quel l’enregistrement sur 45-tours, et c’est ainsi que sort Nothing takes the place of you.

Conçu sur le même modèle, I’ll do it for you connaît aussi un certain succès, et McCall peut tourner sur la base de ses tubes, notamment aux côtés d’Otis Redding, tandis qu’un album qui reprend le titre du principal d’entre eux est publié. Hélas, le succès est éphémère et, malgré des singles de grande qualité (dont certains, comme Like never before, gravés dans les studios Fame), McCall ne retrouve jamais le chemin des classements. 

Installé en Californie à la fin des années 1970, il enregistre quelques faces pour Dore et un album pour McCowan, sans plus de succès, ainsi que quelques singles autoproduits dans les années 1980. Son apparition dans le film Hairspray de John Waters – pour y chanter, bien sûr, Nothing takes the place of you, bien que l’action soit censée se dérouler en 1962 – attire à nouveau l’attention sur lui, et il en profite pour publier un nouvel album autoproduit, “Help Me Pick Up The Pieces”. Le succès du film lui permet de se produire régulièrement sur le circuit de la nostalgie. Il sort un dernier album autoproduit, “For Lovers Only”, en 2010.

Photo © DR / Collection Gilles Pétard

Gerald Sims © DR

Gerald Sims (1940-2023)

Bien qu’il ait publié quelques singles sous son nom, c’est dans les coulisses, en tant qu’auteur-compositeur, arrangeur, producteur et guitariste de studio, que Gerald Sims a apporté, tout au long des années 1960 et 1970, sa contribution à la scène soul de Chicago.

Né à Chicago même en 1940, il quitte la ville quelques années plus tard avec sa famille pour rejoindre Kalamazoo dans le Michigan. C’est là qu’il développe ses talents de guitariste, dont il fait usage dès son retour à Chicago à la toute fin des années 1950 pour s’imposer sur la scène musicale locale. Par l’intermédiaire du DJ George “G.G.” Graves, il rencontre et intègre les Daylighters, un groupe originaire d’Alabama qui enregistre depuis les années 1950. Il en devient le chanteur et l’auteur-compositeur principal, contribuant notamment au principal tube du groupe, Cool breeze. Repéré par Carl Davis d’OKeh, il public deux singles sous son nom pour le label, dont un remake de Cool breeze. C’est néanmoins le travail de studio qui l’intéresse le plus, et il commence à travailler, aux côtés de Davis d’abord puis tout seuil, sur des séances pour des artistes comme Gene Chandler, Walter Jackson, Major Lance et les Artistics.

Mécontent de l’aspect financier de l’arrangement avec Davis, il commence à travailler pour d’autres labels, et en particulier pour Chess et ses marques associées, mais aussi pour Atco, tout en continuant à collaborer avec Brunswick. Pendant cette période, il écrit, arrange et produit pour Mary Wells, les Radiants (Voice your choice), Young-Holt Unlimited, Fontella Bass, les Chi-Lites, Jackie Ross, Jackie Wilson (Whispers (Gettin’ louder)), Darell Banks, Barbara Acklin (Love makes a woman), Tyrone Davis, Esther Phillips, LaVern Baker et même Louis Armstrong. En studio, il participe en tant que guitaristes à de nombreuses séances, apparaissant notamment sur Rescue me (Fontella Bass), (Your love keeps lifting me) Higher and higher (Jackie Wilson), Soulful dress (Sugar Pie DeSanto), We’re gonna make it (Little Milton)…

Au début des années 1970, il commence à travailler régulièrement avec Jerry Butler apparaissant sur plusieurs de ses albums pour Mercury et coproduisant et arrangeant plusieurs de ses singles (Ain’t understanding mellow) ainsi que des titres de Billy Butler et Brenda Lee Eager. S’il anime brièvement son propre label, Gerim, au début des années 1980, il s’éloigne progressivement de l’industrie musicale, se consacrant pour l’essentiel à la gestion de son patrimoine immobilier, qui comprend même pendant quelques années l’adresse mythique du 2120 S. Michigan, base historique de Chess. Il prend sa retraite au début des années 1990 et quitte alors Chicago pour la Floride. 

Bobby Eli (1946-2023)

Guitariste, auteur-compositeur et producteur : Bobby Eli – né Eli Tatarsky à Philadelphie – s’est imposé comme une figure marquante de la scène musicale de la ville, travaillant pour et avec les principaux producteurs (Gamble & Huff, Thom Bell, Vince Montana, Baker-Harris-Young…) et les principaux labels locaux (PIR, Salsoul, Gold Mind Records…) et extérieurs, et un des architectes majeurs de ce qu’il est convenu d’appeler le Philly Sound.

Né en 1946 dans une famille juive implantée dans un quartier afro-américain, Eli ne tarde pas à se faire remarquer pour ses talents de guitaristes et dès l’adolescence commence à accompagner des groupes locaux. Il ne tarde pas à devenir, dès la fin des années 1960, un habitué des studios de la ville et devient un des membres fondateurs du MFSB, l’orchestre maison construit par Gamble & Huff pour leurs productions, ainsi qu’un des membres du Salsoul Orchestra. Outre les faces gravées sous le nom du MFSB – dont l’irrésistible The sound of Philadelphia (TSOP), devenu le thème de l’émission Soul Train –, il accompagne sur disque, de la fin des années 1960 au milieu des années 1980, les principaux artistes de passage en studio : Barbara Mason, les Intruders, Wilson Pickett les Sweet Inspirations, Harold Melvin & the Blue Notes, Billy Paul, les O’Jays, Jimmy Ruffin, Jackie Moore, les Stylistics, les Spinners, les Whispers, les Mighty Clouds of Joy, les Delfonics, Blue Magic, Dionne Warwick, les Trammps, les Temptations, Joe Simon, Gloria Gaynor, Jerry Butler, Elton John, Teddy Pendergrass, Dee Dee Bridgewater, Lou Rawls… 

En parallèle à son activité de guitariste, il développe ses capacités de producteur et d’auteur compositeur et est à l’origine de tubes comme Love won’t let me wait de Major Harris, dont il est l’auteur, le producteur et l’arrangeur. Au fil des années, ses chansons sont enregistrées par Blue Magic (Sideshow et Three ring circus notamment), Wilson Pickett, Luther Vandross, Marlena Shaw, The Main Ingredient (Just don’t want to be lonely), Sister Sledge, Jean Knight, Fat Larry’s Band (Zoom), Johnny Mathis, Isaac Hayes, John Scofield, Jamie Cullum, Alexander O’Neal, Maceo Parker, Gar Clarck Jr… En tant que producteur, il travaille régulièrement avec Major Harris et Blue Magic, mais aussi avec Rory Block, Rose Royce et Jackie Moore. 

Quand le Philly Sound passe de mode et que l’activité se réduit, il reste à Philadelphie et ouvre même son propre studio, The Grooveyard, en 2006. Dans les années 2000 et 2010, il produit des disques de Deniece Williams, Ronnie Spector et George Clinton, ainsi qu’un album de la chanteuse française Cherry Boop.  En 2007, il publie sur son propre label un album crédité aux Legendary 3 Tenors of Soul, soit l’association de Ted Mills de Blue Magic, William Hart des Delfonics et Russell Thompkins, Jr. des Stylistics. Malgré la longueur et l’importance de sa carrière, il ne semble pas avoir tenté de se lancer sous son nom, préférant se consacrer à son rôle en coulisse jusqu’à ce que sa santé lui impose de prendre du recul.  

Sixto Rodriguez (1942-2023)

Originaire de Détroit, Sixto Rodriguez fait ses débuts discographiques en 1967, avec un single sur le label local Impact, mais doit attendre le début des années 1970 pour être remarqué par Dennis Coffey et Mike Theodore, qui produisent son premier album pour Sussex, le label de Clarence Avant, “Cold Fact”, qui passe à peu près inaperçu, de même que celui qui lui succède, “Coming From Reality”, ainsi que les différents singles qui en sont extraits.

Si sa carrière américaine s’arrête au milieu des années 1970, elle se poursuit à l’étranger et en particulier en Australie où il tourne et enregistre un album live ainsi qu’un single, ainsi qu’en Afrique du Sud, où il grave un autre album live à la fin des années 1990. Bien qu’il se soit produit régulièrement tout au long des années 2000, c’est la sortie d’un documentaire à succès, Searching for Sugar Man, au début des années 2010 qui lui apporte une improbable reconnaissance tardive.

En dépit des libertés qu’il prend avec la réalité, le film obtient même un Oscar en 2013 et sa bande originale est un grand succès, même si les prestations scéniques qui suivent ne sont pas toujours de grandes réussites. Malgré différentes annonces, Sixto Rodriguez n’enregistre pas de nouveau disque, mais se produit régulièrement au moins jusqu’en 2018. 

Robbie Robertson (1943-2023)

Surtout connu pour son rôle de guitariste et d’auteur-compositeur principal au sein de The Band, Robbie Robertson faisait figure de pionnier de ce qui ne s’appelait pas encore l’americana, et “The Last Waltz”, l’album et le film, incarne parfaitement cette volonté de dépasser les étiquettes et les frontières de genre, avec des invités comme Dr. John, les Staple Singers et un Muddy Waters très inspiré. Avant même la naissance officielle du Band, il accompagne John Hammond sur trois de ses albums du milieu des années 1960 pour Vanguard et Atlantic. Ses chansons ont été interprétées en particulier par les Staple Singers, Aretha Franklin, Rotay Connection, Ray Charles, Taj Mahal, les Chamber Brothers, les Pointer Sisters, les Supremes, les North Mississippi Allstars, les Wild Magnolias…

Varnell Harris Johnson (1946-2023)

Figure de l’industrie musicale, Varnell Harris Johnson a notamment travaillé pour Philly Groove Records, EMI/United Artists, Capitol, Jive, Elektra et Island, collaborant avec des artistes comme Maze featuring Frankie Beverly, George Clinton, Freddie Jackson, Natalie Cole, Peabo Bryson, Roberta Flack, Ashford & Simpson, Dianne Reeves, Bobby McFerrin, Phyllis Hyman, The O’Jays, R. Kelly, Keith Sweat et les Isley Brothers. Il est notamment associé à la signature de Tina Turner chez Capitol, contribuant à faire d’elle une superstar, et crédité comme ayant contribué à la carrière de nombreuses femmes afro-américaines en tant que cadres de l’industrie musicale. 

Arturo “Sauce” Gonzalez (19??-2023)

Figure de la scène blues et R&B de San Antonio, l’organiste Arturo Gonzalez se fait remarquer dès les années 1960 au sein de Sunny & The Sunliners, apparaissant en particulier sur les tubes Put me in jail et Smile now, cry later. Aussi à l’aise dans un registre Tejano (avec Ruben Ramos & the Mexican Revolution) que dans le blues, il assure le rôle de directeur musical des West Side Horns (l’album “San Quilmas”) et enregistre avec Joe King Carrasco, Doug Sahm, Augie Myers et Kim Wilson. Il se produit localement au moins jusqu’à la fin de 2022.

Lionel Job (1942-2023)

Percussionniste occasionnel, mais surtout auteur-compositeur et producteur, Lionel Job se fait d’abord remarquer derrière le groupe de studio disco funk Southroad Connection, dont il est le leader et qui publie une série de singles et trois albums à la fin des années 1970. Il est ensuite associé à la carrière du groupe Starpoint dont il produit et arrange la totalité des albums jusqu’en 1990. Il travaille également, à la même période avec Double Exposure, Cliff Dawson, Walter Beasley, Audrey Wheeler et Willie Clayton. Après la fin de l’aventure Starpoint, il produit notamment des enregistrements de Keith Sweat et du groupe new jack swing Joe Public.

Tony Bennett (1926-2023)

Bien qu’il ait collaboré régulièrement avec Count Basie et enregistré des duos, à différentes étapes de sa carrière avec Ray Charles, Aretha Franklin, Stevie Wonder, B.B. King et Bonnie Raitt, la musique de Tony Bennett était pour l’essentiel éloignée des centres d’intérêt de Soul Bag. Impossible cependant de ne pas souligner la façon dont, dès le milieu des années 1960, il a mis sa notoriété au service de la lutte pour les droits civiques, participant en particulier à la marche de Selma à Montgomery aux côtés de Martin Luther King en 1965 et s’associant à de nombreux évènements de soutien. 

Robert Dixon (1941-2023)

Originaire de Memphis, Robert Dixon s’installe à Chicago au début des années 1960 et rejoint un ensemble gospel monté par ses cousins, les Spiritual Jubilairs. En 1966, il est sollicité par les Clefs of Calvary pour remplacer James Phelps, parti rejoindre les Soul Stirrers. Son séjour est éphémère, mais il apparaît sur l’album HOB “Keep On Marching”. Dès 1967, il devient le chanteur principal des Salem Travelers, avec lesquels il restera tout au long de sa carrière, participant aux différents albums du groupe pour Checker, ABC Peacock, Nashboro… Si la carrière du groupe original s’interrompt dans les années 1980,  il le relance dans les années 2000, sous le nom de  Robert Dixon & The Original Salem Travelers avec un album, “The Return of Robert Dixon & The Original Salem Travelers”.

Barbara Pennington (1951-2023)

Originaire de Chicago, la chanteuse Barbara Pennington est découverte par le producteur britannique Ian Levine, qui lui fait enregistrer deux singles dans un registre disco pour Tomorrow et Island puis un album pour United Artists, dont deux titres apparaissent dans les classements disco en 1977. Si l’aventure ne se poursuit pas longtemps, elle connaît une seconde carrière au Royaume-Uni, toujours avec Levine, avec l’album “Record Shack Records”, cette fois-ci dans un registre Hi NRG, et quelques singles qui connaissent un certain succès local. Elle se retire de l’industrie musicale au début des années 1990.

Rose Batiste (1947-2023)

Née à Détroit, Rose Batiste est encore adolescente quand elle se fait remarquer en tant que chanteuse. Si ses premiers enregistrements, à l’âge de 15 ans, sous la houlette de Don Mancha, restent inédits, elle fait ses débuts discographiques deux ans plus tard sur Thelma, le label des parents de la première femme de Berry Gordy, avec une chanson écrite et produite pour elle par Don Davis, I can’t leave you, qui lui permet de se produire, souvent avec d’autres artistes du label, dans les clubs locaux comme le 20 Grand. Elle poursuit ensuite sa carrière sur différents labels de la ville, comme Ric-Tic, Golden World puis Revilot, où elle retrouve Don Davis. Faute de succès, elle abandonne sa carrière musicale. En 1970, cependant, elle rejoint Motown… en tant que secrétaire, même si elle finit par enregistrer quelques titres, sans résultat concret. Au fil des années, certains de ses titres, dont Hit & run, acquièrent une certaine popularité sur la scène northern, ce qui lui permet de se produire en Grande-Bretagne.  

Thomas Spann (19??-2023)

Membre fondateur dès 1950 et voix de basse des Brooklyn Allstars, Thomas Spann en devient le leader dès 1956, peu de temps avant que l’ensemble fasse ses débuts discographiques pour Peacock. Au début des années 1960, Spann cofonde le label Gospel Recording Co., pour lequel le groupe publie son premier album et qui édite également une cinquantaine de singles et une vingtaine d’albums d’autres artistes gospel. Jusqu’au milieu des années 1970, le groupe enchaîne les succès, d’abord sur Nashboro puis sur Jewel. Toujours sous la houlette de Spann, l’ensemble continue à enregistrer plus ponctuellement par la suite, au moins jusqu’au début des années 2010 (les albums “Just Look at Me Now” et “Live in Richmond, Virginia”), et se produisent dans le monde entier. Toujours actif à l’âge de 98 ans, il continuait à chanter régulièrement avec le groupe…

Gordon Banks (1955-2023)

Originaire de Virginie, Gordon Banks est encore adolescent quand il rejoint les Showmen de General Johnson. L’expérience est brève, mais Banks, après la fin de ses études, s’installe à Los Angeles où il commence à travailler avec différents artistes comme Mandrill. C’est ainsi qu’il rejoint le groupe de Marvin Gaye, qu’il accompagne sur scène et sur disque à partir de 1977, apparaissant sur l’album “Here, My Dear”. Devenu un collaborateur privilégié de Gaye et son directeur musical, il l’accompagne dans son exil européen, participant à l’album “In Our Lifetime”, ainsi qu’aux différents concerts de la période (notamment celui de Montreux, immortalisé sur l’album “Live In Montreux 1980”.

Il le suit également à Ostende et joue un rôle majeur dans les sessions qui aboutissent à “Minight Dream”, jouant de la guitare mais aussi de la basse et des claviers et composant même la dernière chanson du disque, My love is waiting. Il est à nouveau le directeur musical de la dernière tournée de Gaye et, après son décès, participe à la production de deux albums posthumes, “Dream Of A Lifetime“ et “Romantically Yours”. Il continue à se produire localement par la suite.

Christine King Farris (1927-2023)

Enseignante et activiste, Christine King Farris, qui était la sœur aînée de Martin Luther King, a été longtemps active dans les principaux mouvements de lutte pour les droits civiques, comme leaNational Association for the Advancement of Colored People et la Southern Christian Leadership Conference, ainsi qu’au sein du King Center for Nonviolent Social Change.

Daniel Jones (1982-2023)

Principalement connu pour son rôle de directeur musical de Janet Jackson, le clavier et producteur Daniel Jones avait également collaboré entre autres avec Meshell Ndegeocello, Gordon Chambers, Kindred The Family Soul, Anthony David… 

Ted Currier (19??-2023)

Originaire du Maine, Ted Currier grandit à New York, et c’est là qu’il fait ses débuts en tant qu’animateur radio et DJ dans le courant des années 1970. Dans la décennie suivante, il se lance dans l’industrie musicale, travaillant notamment pour EMI, Liberty, Capitol, Arista et Epic. En tant que producteur et arrangeur, il collabore en particulier avec Melba Moore, Dayton, George Clinton (Atomic dog), Tom Browne,… 

Alice Stuart (1942-2023)

Aussi influencée par la country classique que par le blues des années 1920-1930, la chanteuse et guitariste Alice Stuart se fait remarquer au début des années 1960 sur la scène folk, participant au Berkeley Folk Festival et tournant avec Mississippi John Hurt, avec qui elle a sympathisé. Elle publie en 1964 un premier album dans ce registre pour Arhoolie, “All The Good Times”, puis intègre brièvement le groupe de Frank Zappa. Elle publie deux albums pour Fantasy au début des années 1970, dont “Full Time Woman”, dont la chanson titre est reprise par Irma Thomas et Doris Duke. Discrète par la suite, elle ressurgit à la fin des années 1990 et publie une série d’albums blues tout au long des années 2000. 

Kenneth Woods Jr. (1929-2023)

Originaire d’Indianapolis, Kenneth Woods Jr. fait ses débuts musicaux au début des années 1940 en tant que pianiste d’un groupe de la ville, les Inspirational Singers avec lesquels chantent ponctuellement Della Reese et Wynona Carr. Après avoir accompagné en tournée Brother Joe May, il est recruté au milieu des années 1950 par Sallie Martin, avec qui il travaille pendant deux décennies, avant de prendre un poste d’enseignant à Chicago. Plusieurs de ses compositions ont été enregistrées par Mahalia Jackson. 

Claude Timmons (19??-2023)

Originaire de Chicago, Claude Timmons est repéré en 1957 par James Cleveland qui l’intègre, aux côtés notamment de Jessy Dixon et de Dorothy Norwood, dans le nouveau groupe qu’il monte, les Gospel Chimes. Jusqu’à la fin des années 1960, il tourne (notamment à l’Apollo avec l’ensemble) et participe à leurs différents albums pour HOB, Savoy et Atlantic. Il s’éloigne ensuite de l’industrie musicale, tout en continuant à chanter à l’église. 

Wendell B (19??-2023)

Originaire de Saint-Louis, dans le Missouri, Wendell Brown commence sa carrière dans le monde du gospel puis se fait remarquer sur la scène soul locale, croisant notamment la route d’Oliver Sain. Il fait ses débuts discographiques à Minneapolis avec le single Yu want 2 play me avant de s’installer à Atlanta et d’y publier son premier album, “Make It Good for Ya”, auquel participe Roger Troutman. C’est cependant après son retour à Saint-Louis à la fin des années 1990 que sa carrière démarre réellement, avec une série d’albums autoproduits sur son propre label Cuzzo puis Smoothway qui lui permettent, avec son style vocal entre Luther Vandross et Barry White, de séduire le public sudiste. Son dernier album, “Real Talk”, est sorti en 2020.

Jerry Moss (1935-2023)

Figure de l’industrie musicale, Jerry Moss fait ses débuts dans le domaine de la promotion, notamment pour Scepter avant de monter son label, A&M, avec le trompettiste Herb Alpert, pour lequel enregistrent, entre autres, Quincy Jones, Brenda Russell, les Brother Johnson, Jeffrey Osborne, Billy Preston… Après la vente d’A&M, il crée une autre maison de disques, Almo, toujours avec Alpert.  

Frédéric Adrian

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