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50 ans après son envol vers d’autres cieux, son étoile brille à nouveau de mille feux dans le coeur de tous ceux qui ont été touchés par cette voix animée par une foi intense qui, amplifiée par sa guitare crépitante, chantait l’amour de la vie présente et l’espoir de l’éternité. 50 ans, c’était le bon moment pour retracer l’incroyable carrière de cette femme libre qui n’hésita pas à braver les institutions ecclésiastiques rigides pour porter la Parole en dehors des églises, réconciliant le monde du blues avec celui du gospel.
-Rockin’ Sister
Pionnière, inventeuse, marraine du rock ‘n’ roll, Sister Rosetta Tharpe ? Prenons garde aux formules simplificatrices et aux slogans imparables qui empêche de facto, toute étude ou réflexion.
-La griffe Rosetta
De Sister Rosetta Tharpe, on disait qu’elle savait tout faire avec une guitare ! Retour sur ce qui faisait la spécificité de cette incontournable styliste.
Guidés par l’aura de la grande Rosetta Tharpe, nous avons voulu, côté blues, attirer l’attention sur des femmes instrumentistes qui ont imposé leur talent dans un milieu qui, comme tant d’autres, préférait les cantonner à une place bien précise, en l’occurrence le seul micro chant. 30 guitaristes inspirantes d’hier et d’aujourd’hui, suivies d’entretiens avec Laura Chavez et Ana Popovic, deux stylistes qui, elles aussi chacune à sa manière, portent haut le “blues power” contenu dans la six-cordes.
Née en 1976 en Serbie, Ana Popovic est une référence mondiale du blues rock et la figure de proue du genre au féminin, une mise en avant devenue un carcan dont elle n’a de cesse de sortir à travers des disques de plus en plus personnels et variés, où sa voix s’affirme autant que sa guitare. Conversation avec une experte à l’heure où sort le lien nommé « Power ».
La guitariste californienne Laura Chavez est devenue ces dernières années l’accompagnatrice de référence pour nombre d’artistes blues, surtout féminines. À l’occasion de son passage en France aux côtés de la chanteuse Whitney Shay, elle explique ce qui est à la fois un choix et une chance.
Qu’importe si sa musique – qui lui avait permis de devenir une des plus grandes stars de la seconde moitié du XXe siècle – n’avait plus, de longue date, grand-chose à voir avec celles qu’aime Soul Bag: la vie et l’œuvre de Tina Turner, née Anna Mae Bullock le 26 novembre 1939 à Brownsville dans le Tennessee et élevée dans le hameau de Nutbusch, appartiennent à la grande histoire de l’art musical afro-américain.
En 2017, « Freudian » propulsait son timbre angélique et sa science de l’harmonie vocale tout en haut d’une scène vocale tout en haut d’une scène soul R&B en pleine effervescence. Une ascension majeure à 22 ans, bâtie en toute indépendance. À l’heure d’un troisième album qui marque un besoin de renouveau, le chanteur-guitariste de Toronto revient avec nous sur ce qui a forgé son parcours et notamment son héritage gospel. Conversation avec un jeune homme posé et réfléchi.
Son timbre marquant — tessiture contralto — incarne une soul franche, poignante, profonde, et son premier album fut l’un des temps forts de 2019. Jasmine Rose Wilson entamait alors une série de tournées pleine de promesses, avant que le monde s’arrête. De retour avec l’intense « Through And Through », chanteuse d’Atlanta est plus que jamais décidée à mener sa barque, guidée par une spontanéité généreuse et un sincère amour de la musique.
Au sein d’une brillante génération d’artistes britanniques marquée par Amy Winehouse, Elli Ingram fait figure d’outsider encore trop sous-estimée. La faute à un (excellent) premier album délaissé à sa sortie en 2017 par la major qu’elle a quittée depuis. Car la chanteuse de Brighton, à l’image de sa soul franche et ciselée, n’est pas du genre à faire des compromis. Six ans après, “Bad Behaviour” vient confirmer la place que mérite cette pétillante perfectionniste.
Nat Myers était un parfait inconnu, poète et musicien itinérant, jusqu’à ce que les équipes d’Easy Eye Sound le repèrent. Il sort “Yellow Peril” le 23 juin, un album de Delta blues à la fois personnel et traditionnel. Rencontre avec un artiste féru d’histoire du blues et férocement original.
Paru en mars dernier, l’exceptionnel “Billy Valentine & The Universal Truth” a fait l’effet d’une révélation, alors que son interprète principal travaille dans la musique depuis cinq décennies. Il était nécessaire d’en savoir plus…
C’est la période des disques solo pour les Indications : après le batteur Aaron Frazer et le clavier Steve Okonski, c’est au tour du “frontman” Durand Jones de se lancer dans sa propre aventure, avec un album intime et intense, dans lequel il a mis beaucoup de lui-même.
Sa voix est l’une des plus singulières et des plus attachantes apparues ces dernières années. En solo ou au sein de Trainman Blues, l’Irlandais Richard Farrell compose et interprète son blues en toute indépendance, avec la farouche volonté de rester libre et fidèle à ses envies.
Remarqué pour ses deux volumes “Porch Sessions” avec de nombreux invités, Tony Holiday enregistre aussi des albums de qualité sous son nom propre. Un même état d’esprit entoure tous ces projets, partageur, familial, à l’image de son parcours personnel.
Né dans une famille musicale dans l’État de New York, le chanteur et guitariste Mic Smay alias McKinley James est désormais basé à Nashville, et son association avec Dan Auerbach ainsi que sa prestation brûlante à Paris en février dernier justifient que l’on se penche sur ce prodige d’à peine 20 ans.
Même s’il avait déjà enregistré et s’il n’était pas un inconnu dans sa région, on doit la véritable découverte de cet artiste qui œuvre en one-man band à la fondation Music Maker, qui lui permet de signer à 78 ans un premier album très réussi.
Il était une fois un jeune musicien toulousain parti tenter sa chance aux États-Unis et qui au fil du temps était devenu l’un des batteurs les plus demandés sur la riche scène d’Austin et propriétaire de son propre studio d’enregistrement.
Ses qualités étaient celles d’une grande chanteuse. Ses prestations publiques furent des triomphes. Son talent lui prédisait le destin d’une diva. Mais les aléas de son existence en ont décidé autrement. Constamment rattrapée par ses propres démons, Big Maybelle connut une carrière trop courte qui, en dépit de quelques succès commerciaux et artistiques, ne fut pas à la hauteur d’un art unique.