N°260 B.B. King

Il s’en est passé des choses en 1968, et pas seulement au mois de mai. Début janvier, le très attendu roi du blues faisait pour la première fois résonner sa Lucille en Europe. De quoi faire intensément vibrer la salle Pleyel à Paris et nourrir le sommaire du premier numéro d’un petit journal fait par et pour des passionnés. En décembre 1968, Soul Bag naissait en célébrant B.B. King. Aujourd’hui nous le saluons à nouveau à l’occasion du centenaire de sa naissance.

Elles et ils sont pour la plupart nés il y a 20 ou 30 ans et leurs talents s’affichent en grand en cette fin de première moitié des années 2020. Vingt noms riches en promesses qui nous donnent envie d’applaudir haut et fort, confiants en l’avenir de ces musiques qui nous sont chères.

Une installation permanente à Los Angeles et le lancement de son propre label : à 26 ans, le chanteur-guitariste natif de Clarksdale a décidé de prendre à bras-le-corps le contrôle de sa carrière. Nourri au blues traditionnel, il a musclé sa musique en grandissant, tout en prenant de plus en plus confiance dans sa voix, ce qui lui permet d’explorer de nouveaux territoires, qui vont du blues rock à la soul en passant par le R&B. Conversation avec un jeune artiste qui sait où il veut aller.

Découverte avec l’album “Image Issues” et une série de concerts incandescents à l’été 2024, Brittany Davis fait plus que confirmer avec le très ambitieux “Black Thunder”, entre Nina Simone et Sly Stone, avec un peu de Stevie Wonder et de Bernie Worrell… et beaucoup de Brittany Davis. Plongée dans son univers.

De passage à Paris, d’où lui vient une partie de l’inspiration de son dernier album, Sturgill Simpson a évoqué avec nous son éducation musicale dans les Appalaches, son amour du blues, les gens bizarres qui fixent les dragons de la fontaine Saint-Michel… En passant, il a trouvé le temps de nous expliquer comment construire et faire évoluer l’un des meilleurs groupes live du moment.

Une volée de belles rééditions a remis récemment en lumière l’œuvre d’un groupe californien qui a marqué les seventies grâce à une soul progressive ouverte au rock, au funk, au blues et à des influences latino-américaines. À l’heure où une nouvelle génération se passionne pour une musique très influencée par la culture “low rider” des quartiers sud de Los Angeles d’où est issu War, retour sur des bases sur lesquelles on n’a pas fini de s’appuyer.

Tout juste trentenaire, Sam Ghezzi est italien d’origine, mais a plus vécu musicalement aux Pays-Bas, en Irlande et, depuis peu, à Paris. Il a formé trois groupes avec lesquels il tourne dans le monde entier. À l’occasion de la sortie de l’excellent “Bad Boy”, il nous explique son attrait pour la musique des années 1940 à 1960 et nous dit pourquoi elle reste intemporelle.

Dix ans après son premier album, la chanteuse britannique fait son grand retour avec “Everything, In Time”, son premier projet en tant qu’artiste indépendante. Elle se confie sur son parcours, son évolution et les inspirations derrière ses nouveaux morceaux.

Sherrod vient de sortir chez Music Maker un EP très réussi, intitulé “Torchbearer Of The Clarksdale Sound”. Le titre de porte-flambeau du blues de sa ville natale n’a rien d’usurpé car, à 41 ans, le chanteur-guitariste est un des artistes les plus actifs et les plus convaincants de la scène locale.

Combinant une fine compréhension de la musique à un grand talent instrumental, ce jeune chanteur-guitariste britannique fait preuve d’une maturité qui force le respect. Entretien à l’heure d’un troisième album très réussi.

Le trio de Brooklyn publie un troisième album qui continue de faire briller une alchimie vocale rare et une approche du groove aussi inspirée que contagieuse.