Nick Gravenites (1938-2024)
03.10.2024
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Hommages aux artistes et personnalités disparus récemment.
Louis “Gearshifter” Youngblood (1953-2021)
Peu connu en dehors de son Mississippi natal, faute de discographie significative, Louis “Gearshifter” Youngblood était pourtant un lien direct avec l’histoire du blues. Né à Picayune, dans le Mississippi, il passe toute son enfance, au fil de différents déménagements, dans le sud rural de l’État, où il est essentiellement élevé par ses grands-parents et arrière-grands-parents. La musique et le blues en particulier occupent une place importante dans son éducation : c’est sa grand-tante Essie Mae Youngblood – dont la sœur était mariée dans les années 1930 avec Tommy Johnson – qui lui apprend des rudiments de guitare.
À la fin de son adolescence, il séjourne régulièrement à La Nouvelle-Orléans chez son grand-père Arzo Youngblood, un chanteur-guitariste qui, s’il n’a jamais enregistré de façon commerciale, a été documenté par David Evans (les anthologies “Goin’ Up The Country” et “The Legacy Of Tommy Johnson”) et Siegfried A. Christmann (plusieurs volumes de la série “Living Country Blues USA”). Il y croise différents musiciens locaux, comme Boogie Bill Webb, et se produit localement avec le groupe de Roosevelt Roberts. Tout en travaillant comme opérateur de machinerie lourde, il se joue régulièrement dans les clubs de Jackson à partir des années 1970. Sa carrière décolle à partir du début des années 2000 quand il est découvert par le spécialiste du blues Scott Barretta, qui lui permet de se produire dans des festivals dans tout le pays et en Europe.
En 2012, il apparaît dans le documentaire “We Juke Up In Here!”, filmé en concert à la Red’s Lounge de Clarksdale. Malgré cette nouvelle notoriété, il continue à se produire principalement à Jackson et dans les environs, et c’est en autoproduction qu’il publie en 2018 son unique album, qui porte son nom. Il se produisait encore localement fin 2020 et apparaissait même, cette année-là, dans une publicité diffusée par l’office de tourisme de Jackson…
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Lou Courtney (1943-2021)
Bien qu’il n’ait jamais vraiment connu le succès auprès du grand public – son plus grand tube, Skate now, n’a pas dépassé la 13e place du classement R&B et la 71e du Hot 100 –, Lou Courtney a mené pendant plus de deux décennies, du début des années 1960 à celui des années 1980 pour l’essentiel, une carrière active à la fois comme interprète et comme auteur et producteur. Né à Buffalo, dans l’État de New York, en 1943, Louis Pegues n’a que 20 ans quand il commence sa carrière discographique, sous le nom de Lew Courtney, avec une paire de singles pour Imperial. Rebaptisé Lou Courtney, il enregistre pour Phillips puis Riverside chez qui il se fait remarquer avec une série de singles dansants, comme Skate now ou Do the thing, dont le succès lui permet même de publier un album dès 1967, “Skate Now Shing-A-Ling”.
Le succès déclinant, il enchaîne les 45-tours un peu partout (Verve, Buddah…), mais c’est sa signature avec Epic, au début des années 1970 qui relance sa carrière, avec plusieurs petits succès R&B sous l’égide de Jerry Ragovoy (What do you want me to do et I don’t need anybody else), qui produit également son nouvel album, “I’m In Need of Love”, considéré comme un des grands classiques modern soul. Courtney publie ensuite un album pour RCA, “Buffalo Smoke”, dont un titre, une relecture modernisée du Stubborn kind of fellow de Marvin Gaye, est publié en single sous le nom de Buffalo Smoke et connaît un certain succès sur le marché disco. En 1978, Courtney rejoint pour quelques mois le groupe Fifth Dimension, le temps de participer à leur album Motown “High On Sunshine”. Il met ensuite sa carrière d’interprète en sommeil, se contentant d’apparitions ponctuelles sur le circuit de la nostalgie.
Parallèlement à son rôle de chanteur, en effet, il a développé dès le milieu des années 1960, une importante activité d’auteur et de producteur. Il écrit pour Gloria Gaynor – le premier single de la chanteuse, paru en 1965 –, Lorraine Ellison, Patti Austin, Mary Wells, les Drifters, Ray Charles mais aussi pour des artistes pop et rock comme Lesley Gore, Jerry Lee Lewis ou Freddie & The Dreamers. Même quand sa carrière d’interprète est en retrait, dans les années 1970 et 1980, ses chansons sont enregistrées par Bonnie Raitt, Ben E. King, Norman Connors, Michael Henderson, The Main Ingredient, Eddie Kendricks. Plutôt oublié depuis la fin des années 1970, sa musique restait populaire sur la scène northern, et nombre de ses titres, souvent extraits de l’album “I’m In Need of Love”, et de ses productions ont été samplés sur des disques de 50 Cents, Freddie Gibbs, Cypress Hill, Pete Rock & C.L. Smooth, DJ Shadow…
Marcell Strong (1940-2021)
Originaire de East Saint-Louis dans l’Illinois, le chanteur et saxophoniste Marcell Strong fait ses débuts discographiques au milieu des années 1960 avec un premier single, crédité à Marcell Strong & The Triad, publié sur le microlabel local Emerge. Il doit attendre plusieurs années pour lui donner suite avec Mumble in my ear, publié sur Fame en 1970. Si le disque connaît un succès d’estime auprès des amateurs de soul, c’est Clarence Carter qui décroche le tube commercial l’année suivante, avec sa version, rebaptisée Scratch my back (And mumble in my ear). Cette réussite vaut à Strong un contrat avec Fame, mais sa mésentente avec Rick Hall l’interrompt rapidement. De retour à Saint-Louis, il doit attendre 1978 pour retourner en studio sous l’égide du producteur Sid Wallace. Cinq titres extraits de ces séances sont publiés en 1983 par le label britannique Red Lightnin’ sur un LP partagé avec Eddie Simpson, “Two Soul Chiefs”. S’il ne semble pas être retourné ensuite en studio, il se produisait encore dans les clubs de Saint-Louis il y a quelques mois…
Madeline Thompson (1942-2021)
Originaire de Philadelphie, Madeline Thompson fait ses débuts avec sa sœur sous le nom des Thompson Sisters puis avec les Imperial Gospel Singers. Au début des années 1960, elle est repérée par Gertrude Ward, qui lui propose de rejoindre les Ward Singers quand une partie du groupe fait sécession pour aller fonder les Stars of Faith. Thompson enregistre et se produit avec le groupe au moins jusqu’au décès de Clara Ward, et en assure ensuite la direction au moins jusqu’aux années 2000, participant notamment en 1992 à l’album “Legacy Vol. I” crédité aux Legendary Clara Ward Singers, sur lequel apparaissent d’autres anciennes de l’ensemble comme Mildred Means et Vermettya Royster. Dans les années 1980, elle participe au groupe New Spirit qui publie l’album “Sunday Morning” sous la direction de James Cleveland. Elle était encore apparue en février 2020 lors d’un évènement organisé par la branche de Los Angeles du Gospel Music Workshop of America.
Al Kent (1937 ou 1939-2021)
Originaire de Détroit, Albert Prentis Hamilton fait ses débuts discographiques au milieu des années 1950 avec les Nitecaps, un groupe vocal composé de ses deux frères, Eugene et Robert (qui feront ensuite carrière sous les pseudos de Ronnie Savoy et Rob Reeco), et de Freddie Pride. L’ensemble publie une poignée de singles pour le label new-yorkais Groove avant qu’Albert Hamilton se lance en solo sous le pseudonyme d’Al Kent, avec quelques 45-tours pour Checker, Wizzard et Baritone. C’est cependant quand il rejoint la galaxie de labels montés par Ed Wingate à Détroit, dont Golden World et Ric Tic, que sa carrière décolle réellement. S’il publie encore quelques singles en tant qu’interprète jusqu’à la fin des années 1960 – dont certains acquièrent une certaine popularité sur la scène northern –, c’est en tant qu’auteur et producteur, bien souvent aux côtés de ses deux frères et de son épouse Norma Toney, qu’il est le plus actif, collaborant avec les principaux artistes de Golden World et Ric Tic, comme les Fantastic Four, les Detroit Emeralds, Rose Batiste, les Dramatics, JJ Barnes et Edwin Starr (dont il coécrit et coproduit le Stop her on sight (S.O.S.)). Quand Motown rachète les labels d’Ed Wingate à la fin des années 1960, la carrière d’interprète de Kent est terminée, mais il travaille pour le label de Gordy en tant qu’auteur et producteur pour David et Jimmy Ruffin, les Supremes, Gladys Knight & the Pips, Blinky, Bobby Taylor… Au départ de Motown pour Los Angeles, Kent passe chez Wtesbound, où il retrouve les Fantastic Four, dont il coécrit et produit l’album “Alvin Stone (The Birth And Death Of A Gangster)”, et travaille également avec Spanky Wilson. Discret à partir des années 1980, il publie en 2017 un livre de souvenirs, “Custodians of the Hummingbird”.
Terry Garmon (19??-2021)
Figure obscure dans son propre pays, Terry Garmon, qui a brièvement travaillé dans les studios de Paisley Park avant de devenir pasteur à Gary dans l’Indiana, connaît une brève gloire sur la scène R&B britannique quand le label Expansion publie en maxi Any way, un titre issu de son unique album, “Stand For Something”, sorti en 1995.
Paul Mooney (1941-2021)
Principalement connu pour ses collaborations avec Dave Chappelle et Richard Pryor, le comique Paul Mooney avait notamment joué le rôle de Sam Cooke dans le film The Buddy Holly Story, sorti en 1978.
Jean-René Palacio (19??-2021)
Fondateur du Monte-Carlo Jazz Festival en 2005, il assurait également la direction artistique de Jazz à Juan depuis 2010.
Ken Sands (19??-2021)
Originaire de Détroit, Kenneth Sands fait ses débuts d’ingénieur du son dans différentes radios de la ville et au studio Magic City, avant de rejoindre en 1967 l’équipe de Motown. Il y participe à de nombreuses séances, où il a souvent en charge l’enregistrement des parties de l’orchestre maison. Il est notamment responsable d’une partie des séances de What’s going on : c’est à une erreur de sa part qu’est attribuée l’idée de Marvin Gaye de dédoubler sa partie vocale. Quand Motown déménage ses studios, il décide de rester à Détroit et travaille pour différents labels comme Westbound, Casablanca et ABC, collaborant à des albums de Jackie Wilson, Barbara Mason, les Four Tops, Johnnie Taylor (“Eargasm”), Funkadelic, les Dramatics…
John Davis (19??-2021)
Originaire de Caroline du Sud, c’est en Allemagne que John Davis lance sa carrière musicale, en prêtant sa voix à différents projets dans des registres soul, funk et disco tels que Spank et Joker à partir de la fin des années 1970 et en publiant plusieurs disques sous son nom pour des labels locaux. C’est cependant par procuration qu’il connaît son principal succès, quand sa voix est utilisée à la fin des années 1980 sur les enregistrements publiés sous le nom de Milli Vanilli. Quand l’arnaque est dévoilée, Davis et ses collègues tentent de se lancer sous le nom de The Real Milli Vanilli, mais sans grand succès. Il poursuit ensuite sa carrière de façon plus discrète, publiant notamment en 1990 l’album “Still Be Loving You” sous la houlette du producteur Frank Farian et contribuant à différents projets jusqu’à la fin des années 2000.
Robert “Red Top” Young (1936-2021)
Surtout connu pour les années passées au sein du groupe de Robert Lockwood du milieu des années 1990 au décès de celui-ci (il apparaît sur l’album “I Got to Find Me a Woman” ainsi que sur les titres de Lockwood sur “Last of the Great Mississippi Delta Bluesmen: Live in Dallas”), Red Top Young avait pourtant mené une longue carrière engagée dès son adolescence avec différents groupes locaux. S’il tourne un peu au milieu des années 1950 (avec Lloyd Price en particulier), il fait vite le choix de se concentrer sur la scène de l’Ohio, avec les Red Ryders du saxophoniste Lee Abel puis avec ses propres ensembles, publiant quelques singles en général autoproduits, et tournant occasionnellement dans le pays. Installé à partir de la fin des années 1970 en Floride, il y poursuit sa carrière discrètement. Après son séjour dans l’orchestre de Lockwood, Young continue à se produire localement – il participe jusqu’en 2020 au concert annuel en l’honneur de Lockwood, en particulier – et apparaît sur quelques albums de Charles Wilson et Travis Haddix.
Johnny Trudell (1939-2021)
Figure majeure de la scène jazz de Détroit, le trompettiste Johnny Trudell rejoint les studios Motown à partir de 1963 et en reste en habitué jusqu’au déménagement californien de celui-ci. Il y participe à des séances pour les stars du label, des Four Tops aux Supremes en passant par les Miracles, Gladys Knight & the Pips, les Marvelettes, Martha & the Vandellas, Mary Wells, les Temptations… Il est notamment de la partie pour les sessions de l’album “What’s Going On”. Après le départ de Motown pour Los Angeles, il continue à travailler dans les studios de la ville, souvent aux côtés du guitariste Dennis Coffey qu’il accompagne sur plusieurs albums. Il apparaît également sur disque avec les Dramatics, Denise LaSalle, Phillipe Wynné, Enchantment, Michael Henderson, tout en dirigeant son propre groupe, qui publie deux albums en 1979 et 1993. Il se produisait encore récemment dans les clubs de la ville.
Lori Burton (1940-2021)
Si Burton fait ses débuts en tant qu’interprète dans la seconde moitié des années 1960 avec un single pour Roulette puis un album pour Mercury, c’est en tant qu’autrice, en partenariat avec Pam Sawyer, qu’elle se fait le plus remarquer : ses chansons ont été enregistrées, entre autres, par Big Dee Irvin, Patti LaBelle & the Bluebells, les Young Rascals, les O’Jays, Mitch Ryder, Chuck Jackson et même les Jackson 5.
Clarence Williams III (1939-2021)
Petit-fils du pionnier du jazz et du blues Clarence Williams, Clarence Williams III mène une carrière d’acteur apparaissant aussi bien à la télévision que dans des films, parmi lesquels Purple Rain, où il joue le rôle du père du personnage joué par Prince.
Charles Hunt (19??-2021)
Peut-être parce qu’il ne chantait pas, la réputation du guitariste Charles Hunt n’a que très rarement dépassé la région de Saint-Louis où il se produisait régulièrement avec différents groupes, en dehors d’une visite au Blues Estafette en 2002. Il avait publié plusieurs disques sur des labels locaux, notamment avec le chanteur James Ross et le Ground Floor Band, et accompagné différentes vedettes locales, dont David Dee sur l’album “Going Fishing”. Marquise Knox le considère comme un de ses mentors.
Jimi Bellmartin (1949-2021)
Né en Indonésie mais installé encore bébé aux Pays-Bas, Jimi Bellmartin se fait remarquer sur la scène soul et funk du pays dès le début des années 1970, publiant plusieurs singles et albums sur des labels locaux. Plus discret à partir des années 1980, il fait son grand retour dans les années 2000 avec les Soul Snatchers, qui publient plusieurs albums bien accueillis. En 2018, il remporte un télé-crochet de la télévision néerlandaise, The Voice Senior.
John Matousek (1949-2021)
Ingénieur du son spécialisé dans le mastering, John Matousek a travaillé pour Motown des années 1970 au début des années 1990 et est responsable du son d’une large partie de leurs publications pendant cette période, et en particulier des premières éditions en CD du catalogue du label.
Juan Nelson (1958-2021)
Membre pendant 27 ans des Innocent Criminals de Ben Harper, le bassiste est apparu sur les différents projets de son leader, notamment aux côtés de John Lee Hooker et des Blind Boys of Alabama.
Dean Parrish (1942-2021)
Originaire de New York, Phil Anastasi se fait remarquer dans les clubs de la ville tels que le Peppermint Lounge avant de commencer sa carrière discographique au début des années 1960 sous le nom de Phil Stacey puis de Dean Parrish, choisi à l’initiative de Ronnie Spector. Entre 1962 et 1967, il grave une poignée de singles pour différents labels, dont I’m on my way qui paraît sur Laurie, et tourne régulièrement, notamment avec la Caravan of Stars de Dick Clark et aux côtés des Supremes. Après 1967, il renonce à sa carrière solo et se lance dans une carrière d’acteur sous son nom de naissance tout en continuant à travailler ponctuellement dans la musique, comme chanteur du groupe rock Steeplechase et sur des disques de Jeremy Spencer et Herbie Mann. Pendant ce temps-là, ses titres des années 1960 deviennent des tubes sur la scène northern soul, au point que I’m on my way se classe dans le hit-parade britannique au milieu des années 1970. Ce succès lui échappe totalement, et il faut attendre le début des années 1970 pour qu’il le découvre. Il en profite alors pour relancer sa carrière, devenant un habitué des week-enders spécialisés et publiant, après quatre décennies de silence, quelques nouveaux singles.
Raul de Souza (1934-2021)
Après avoir fait ses débuts sur les scènes de son Brésil natal, en solo (sous le nom de Raulzinho) et avec d’autres (et en particulier Sergio Mendes), le tromboniste Raul de Souza se fait remarquer du public international au milieu des années 1970 avec deux albums dans un registre jazz-funk flirtant de près avec le disco pour Capitol produits par George Duke. Il enregistre également à la même époque avec différents artistes, de Sonny Rollins à Flora Purim en passant par le groupe Caldera. Plus discret à partir des années 1980, il se fait à nouveau remarquer au début des années 2000 dans un registre plus classiquement latin jazz, partageant son temps entre le Brésil et l’Europe.
Ike Stubblefield (1952-2021)
Si son nom n’a jamais vraiment dépassé le cercle étroit des spécialistes, l’organiste Ike Stubblefield était depuis la fin des années 1960 un acteur dynamique du monde des musiques afro-américaines reconnu par ses pairs. Originaire de l’Ohio, c’est sur scène, en tant qu’accompagnateur en tournée, qu’il se fait remarquer, aux côtés en particulier de vedettes Motown comme les Four Tops, Martha Reeves, les Temptations, Marvin Gaye, Stevie Wonder et Rare Earth, mais aussi de George Benson, B.B. King, Ike & Tina Turner, Curtis Mayfield, Al Green et bien d’autres. À partir du milieu des années 1970, il se focalise sur le travail en studio avec différents producteurs dont Quincy Jones et écrit pour le cinéma, la télévision et la publicité. Dans les années 1990, il se produit avec son propre ensemble, Is Not Was, et ouvre plusieurs clubs en fonction de ses différents déménagements. Il retrouve le studio dans les années 2000, enregistrant notamment avec Martha Reeves, Julie Dexter, Shemekia Copeland et Ruthie Foster. Il publie en 2011 son seul album personnel, “Righteous!”, en trio avec le guitariste Eddie Roberts et le batteur Terence Higgins, et continue ensuite à se produire un peu partout dans le pays, et bien souvent à La Nouvelle Orléans.
Textes : Frédéric Adrian