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Hommages / 20.06.2022

Grana Louise (1953-2022)

Originaire de Colombus, dans l’Ohio, Grana Louise attend d’avoir la trentaine avant de se lancer dans une carrière de chanteuse, d’abord localement puis dans les clubs de Saint-Paul, au Minnesota, où elle grave à la fin des années 2000 son premier album avec les Blue Diamonds, un groupe emmené par le guitariste Joel Johnson. C’est cependant quand elle s’installe à Chicago que la carrière de celle qui se définit comme une chanteuse de « vrai blues, pas du rhythm and blues, pas du blues moderne, simplement du blues » décolle réellement.

Devenue une habituée des clubs locaux – le Blue Chicago (qui inclut deux de ses titres dans son anthologie “Mojo Mamas” parue en 2000), le Legends de Buddy Guy, le B.L.U.E.S de Halsted Street, le Kingston Mines… – et du Chicago Blues Festival, c’est principalement sur scène qu’elle s’exprime, même si un deuxième album paraît en 2003, “Generations”. Il faut attendre 2011 pour que sorte sur Delmark son premier album réellement distribué, “Gettin’ Kinda Rough!”, mi-live mi-studio, enregistré avec le guitariste Tom Holland et salué de quatre étoiles dans notre numéro 203, qui restera également son dernier disque.

La scène reste cependant son principal élément. Outre Chicago, elle devient vite une habituée des tournées européennes et notamment française. En 2007, elle est associée à Deitra Farr et Zora Young pour une tournée Women Of Chicago Blues accompagnée par Billy Flynn, Kenny Smith, Raphael Wressnig et Felton Crews. Elle tourne en 2010 avec les anciens musiciens de Koko Taylor sous le nom de Chicago Blues Machine, puis est l’année suivante la voix féminine du plateau Chicago Blues Festival, aux côtés de Big James et de Vino Louden. Elle est de retour sur les scènes françaises dès 2014, cette fois en vedette accompagnée par la French Blues Explosion. Quelques mois plus tard, elle s’installe même à Marseille et y habitera pendant quelques années, se produisant régulièrement en club et dans les festivals de la région, bien souvent avec des musiciens locaux. Elle était retournée à la fin de la décennie à Chicago, puis s’était installée dans l’Ohio.

Texte : Frédéric Adrian
Photos © Brigitte Charvolin

Frédéric AdrianGarna Louise