Armé de son Nikon F1, il était depuis le milieu des années 1960 et jusqu’à ces dernières semaines une figure familière aux habitués des clubs parisiens et des festivals. 

Entré en 1965 dans l’équipe de Jazz Magazine qu’il n’a jamais quittée, Christian Rose a pendant près de 60 ans prêté son regard à l’art de la photographie de concert – même s’il a également réalisé des portraits. 

S’il a largement travaillé dans le domaine des musiques afro-américaines – jazz, blues, soul… –, aucun genre ne lui était étranger, et son portfolio comprend aussi bien des images de David Bowie ou de Frank Zappa que de Pierre Boulez ou de Léo Ferré. Au fil des années, ses clichés sont apparus aussi bien dans la presse généraliste que spécialisée (y compris Soul Bag), et en France comme à l’étranger. 

Il est à l’origine de nombreuses pochettes, notamment pour des disques de Stevie Wonder, Johnny Otis, Junior Wells, Magic Sam, Clifton Chenier, Billy Preston, Canned Heat, Wilson Pickett, Delaney & Bonnie, Memphis Slim, Hubert Sumlin, B.B. King, Jimi Hendrix, Chuck Berry, Sugar Blues, Ike & Tina Turner, Freddy King, Muddy Waters, Peter Green, Robert Pete Williams, Ray Charles, Professor Longhair, Marvin Gaye, T-Bone Walker, Luther Allison, ainsi que de nombreux albums de jazz.

Ses clichés ont été regroupés dans plusieurs ouvrages, parmi lesquels Black & Soul, paru en 2004 aux éditions du Layeur.

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Texte : Frédéric Adrian
Photo d’ouverture : Stevie Wonder © Christian Rose