Originaire du quartier de Tremé, le percussionniste se fait remarquer à peine adolescent dans les clubs du French Quarter avec son jeu influencé par les rythmes caribéens. S’il se fait entendre en studio à partir du début des années 1970, souvent aux côtés des Meters, sur différentes productions d’Allen Toussaint (notamment sur l’album de celui-ci “Life, Love, and Faith”) ainsi que sur le légendaire album des Wild Magnolias de 1974, c’est avec Professor Longhair qu’il établit un partenariat artistique marquant.

Sur disque ou sur scène, où ils se produisent bien souvent en duo, les congas de Roberts sont indissociables de la musique de Longhair, de leur rencontre, sous l’égide de Quint Davis, au début des années 1970 au décès du pianiste. Omniprésent sur les différents albums en public posthumes de Longhair, il est aussi de la partie sur ses disques studios de l’époque, de “Rock ‘N’ Roll Gumbo” à “Crawfish Fiesta”, ainsi que sur le fameux “Live On The Queen Mary”. Il lui arrive également de se produire avec son propre ensemble, Uganda’s Drum Troupe.

S’il prend un peu de recul par rapport à l’industrie musicale dans le courant des années 1980, il fait son retour dès le début des années 1990, en participant notamment aux séances de l’incontournable “Goin’ Back To New Orleans” de Dr. John. Il est ensuite une présence constante sur la scène locale, aussi bien dans les clubs qu’en studio, aux côtés notamment de Coco Robicheaux, John Mooney, Dr. John, Irma Thomas et du Hot 8 Brass Band. 

Texte : Frédéric Adrian
Photos © X/DR