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Live reports / 03.10.2013

Zigaboo Modeliste

À défaut d’une reformation plénière des Meters qui, malgré les annonces (et notamment celle de Zigaboo lui-même dans les pages de Soul Bag) et un titre gravé avec Trombone Shorty, reste toujours de l’ordre du rêve éveillé, c’est le batteur du groupe qui faisait ses débuts parisiens pour plusieurs soirs au Duc des Lombards, accompagné pour l’occasion d’un quartet britannique (Paul Jobson aux claviers, Tony Qunta à la guitare, Spy Austin à la basse et Jerome Marcus aux percussions).

 


Jerome Marcus

 


Paul Jobson

 

Le résultat n’est hélas pas tout à fait à la hauteur des espoirs : suivi plus que stimulé par des musiciens visiblement peu habitués au répertoire interprété – même lorsqu’il s’agit d’incunables comme Cissy strut – et qui sombrent régulièrement dans les clichés, Zigaboo parle beaucoup et choisit de consacrer beaucoup de temps à un répertoire personnel qui supporte mal la comparaison avec les classiques des Meters.

 


Tony Qunta

 


Zigaboo Modeliste

 

Quelques standards louisianais (Indian red, en souvenir de la session historique du groupe avec les Neville Brothers derrière les Wild Tchoupitoulas, et Iko iko) et un bref hommage à Earl Palmer relèvent quelque peu l’intérêt, malgré les qualités vocales très limitées de Zigaboo, mais l’ennui gagne quand il se lance à l’improviste dans une interminable version “noces et banquets” de Happy birthday. Une occasion manquée…

Frédéric Adrian
Photos © Stella-K