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Live reports / 02.01.2014

Tina Brown & The Gospel Messengers

Tina Brown et ses Gospel Messengers ne faisaient escale qu'une seule soirée à Paris, il ne fallait pas manquer l'événement, les concerts de gospel afro-américain étant trop rares. C'est la formation de l'excellent CD "Didn't It Rain" (voir Soul Bag 212) qui était en tournée avec, à sa tête, la charismatique Tina Brown, passée par le groupe de Jessy Dixon et distinguée par Delois Barrett Campbell. Souvent soliste, elle cède le micro à chacun et chacune de ses Messengers le temps d'un morceau.


Tina Brown


Fred Dubose
 

Et, dans tous les cas, c'est la révélation d'une voix remarquable, du falsetto de Fred Dubose (O holy night) à la montée en puissance de Rhonda Preston, de la délicatesse de Deborah Jackson à l'engagement de Nancy Millsap. Sans parler du jeu de piano stimulant de Frank Menzies, toujours attentif aux vocalistes, quand il ne chante pas lui-même avec la même implication que ses camarades.


Rhonda Preston

R
Deborah Jackson


Nancy Milsap


Frank Menzies
 

Le répertoire combine les standards arrangés avec goût (Didn't it rain, Down by the riverside, Amen…) et des pièces moins connues. Le premier set est un pur enchantement. Au deuxième, si le plaisir est toujours là, mais on trouve à certains morceaux un air de "déjà entendu" lors du set précédent ! Impression qui se confirme en troisième partie avec des thèmes qui reviennent une troisième fois…


Tina Brown & The Gospel Messengers
 

Certes, on connaît et comprend la difficulté pour un artiste ou un groupe à assurer plus de deux heures pleines au cours d'une soirée en club, mais ça n'empêche pas le regret de n'avoir pas entendu plus longuement chacun des solistes dans un répertoire élargi.

A cette réserve près, le groupe de Tina Brown ne mérite que des éloges et il faudra surveiller les programmes des festivals, il pourrait bien revenir dès l'été prochain.

Texte Jacques Périn – Photos Brigitte Charvolin

PS : Brigitte Charvolin précise : « Nous sommes restés jusqu'au final, un morceau reggae avec une petite chorégraphie reprise par toute la salle, debout, enthousiaste. C'est-à-dire les quinze spectateurs encore présents… »