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Live reports / 03.02.2012

TAIL DRAGGER & THE ROCKIN’ JOHNNY BAND feat. GILES ROBSON

Verglas général, premières neiges épaisses et embouteillages monstres ont découragé de nombreux amateurs, mordus seulement par le froid sibérien et le vent d’Est, mais pas les musiciens, fidèles au rendez-vous malgré ces conditions extrêmes pour nous, l’ordinaire à Chicago. Bravo à Doghouse Sam, un trio belgo-hollandais de jump rock à la Studebaker John, pour avoir assuré, même tardivement, la première partie du show. Nous serons donc charitables en ne les critiquant pas, les pauvres.

The Rockin’ Johnny (Burgin) band démarre, en petite forme et à froid, dans tous les sens du terme, dans le centre culturel mal chauffé, devant une petite cinquantaine de fans. Son style de guitare “old school” (pensez Bobby King, Little Smokey Smothers), d’habitude inventif et chantant, hésite, comme un vieux bluesman. Le jeune harmoniciste britannique, Giles Robson, assure lourdement ; la section rythmique coince (même dans du Little Walter).


Rockin' Johnny

Arrive Tail Dragger, costume western gris perle, bottes et Stetson noir. Une chaise ? Non : il descend de scène et brusquement, tout est en place ! Sa grosse voix à la Howlin’ Wolf interpelle le hall, s’adresse aux spectateurs ravis et les force à réagir à ses histoires domestiques, comme dans un club du Southside. Le groupe a maintenant deux leaders et Rockin’ Johnny, libéré, peut richement improviser, inventer son accompagnement et les solos sur ces schémas simples. On est chaud dans le Chicago blues, dans cette nuit glaciale. Dehors, tout est à l’arrêt, sauf nos cœurs. Merci.
Texte et photos André Hobus


Tail Dragger et Rockin' Johnny