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Live reports / 03.10.2014

Sonny Knight & the Lakers

Excellente surprise que la programmation au New Morning, en cette rentrée plutôt avare de propositions inédites, d’une étape de la première tournée européenne, après la sortie d’un premier album très réussi, de Sonny Knight et de ses Lakers. Malgré la faible notoriété du groupe, la salle est correctement remplie pour accueillir la première partie, assurée par les Adelians, un des groupes du label Q-Sounds (après un très bon set de classiques et d’obscurités soul du DJ du label Phil Perfect).

Composé des musiciens maison, entendus notamment au côtés de Rebecca Dry et au sein des 5 Jackals, le groupe accompagne une jeune chanteuse, Florence, sur un répertoire soul pop essentiellement original en français et en anglais (avec une reprise inattendue mais bien tournée de There’s a kind of hush, empruntée aux pourtant bien peu soulful Herman’s Hermits). Visiblement peu à l’aise sur les premiers morceaux, Florence semble se détendre au fur et à mesure du show et se montre particulièrement convaincante sur les derniers titres. On pense même par moments, surtout sur les chansons en anglais, aux premières années de Barbara Lynn. Un album est apparemment en préparation, après quelques singles : à suivre, donc.

 


Florence & the Adelians

 

 

Après un court entracte, c’est au tour des Lakers (avec le patron du label Secret Stash, Eric Foss, à la batterie) de rejoindre la scène, costumés et cravatés et d’y accueillir, après un instrumental d’ouverture, Sonny Knight qui ouvre avec l’un des titres phares de l’album, Juicy Lucy. C’est d’ailleurs le répertoire du disque qui constitue l’essentiel du programme du show, en dehors de quelques reprises dont un Ticket to ride musclé emprunté aux Beatles via Otis Redding.

 


Sonny Knight

 


Eric Foss, Casey O'Brien, Sonny Knight, Blair Krivanek

 


Sam Harvey-Carlson, Eric Foss

 

Aussi efficaces sur scène que sur disque, Sonny Knight et ses musiciens misent tout sur l’énergie, et il faut attendre près d’une demi-heure pour que le tempo baisse le temps d’une ballade très réussie ! Conquis par le charisme de Knight, qui ne ménage pas ses efforts, le public réagit au quart de tour, d’autant que le show est bien structuré. C’est sur Cave man que se conclut le concert, avant un généreux rappel incluant notamment la reprise du Sugarman de Rodriguez (plus convaincante ici que sur le disque) et en final le tube potentiel Hey girl. Dans un registre qui fait penser à celui des Dynamites de Charles Walker, Sonny Knight & the Lakers ont tout pour s’imposer sur le circuit live s’ils ont la possibilité de se produire régulièrement chez nous.

Frédéric Adrian
Photos © Fouadoulicious