;
Live reports / 27.03.2024

Popa Chubby, Olympia, Paris

17 mars 2024.

Depuis 1996 et sa première visite, Paris est un peu comme une seconde maison pour le chanteur-guitariste new-yorkais, et c’est donc en terrain conquis qu’il se présente sur la scène de l’Olympia ce dimanche, entouré du bassiste Michael Merritt, du batteur Andrei Koribanics et du clavier Luca « Kiella » Chiellini

Sa signature récente sur le label Gulf Coast de Mike Zito, officialisée par la sortie du double “Live At G. Bluey’s Juke Joint”, laissait espérer un retour à un blues rock plus cadré et le répertoire de cette soirée partagée en deux sets d’une heure reprenait d’ailleurs bon nombre de titres de ce nouvel album. Popa Chubby, sûr de son fait, attaque la première heure avec sa reprise du Hey Joe de Hendrix et à partir de là, on ne peut que constater l’absence de notes bleues dans ce premier set résolument rock.

Les reprises sont parfois surprenantes, Misirlou de Dick Dale etthème bien connu de Pulp Fiction ou Somewhere over the rainbow de Judy Garland, par exemple, et traitées sans grand respect des originaux, mais prétextes en tout cas à des solos de guitare disons démonstratifs. Pour conclure ce premier set, Popa Chubby confirme aux spectateurs qu’il est en fait un immense fan de Hendrix et il se lance dans une sorte de résumé d’“Electric Ladyland”, pendant un quart d’heure, avant de clôturer ce premier acte par une reprise d’Hallelujah version Jeff Buckley, évidemment acclamée.

Retour sur scène avec Have you ever loved a woman, du blues, oui, mais une version qui encourage surtout en rentrant chez soi à réécouter la version ultime d’Eric Clapton et Duane Allman sur l’album “Derek and The Dominoes”. Il y aura aussi un instrumental de Freddie King avant que le rock reprenne définitivement le contrôle sous la forme entre autres d’un medley osé Sympathy for the devil/Walk on the wild side qui met le feu à l’Olympia. Avant de se quitter, Manu Lanvin fait alors son apparition pour une dernière jam qui laisse le public sur les genoux. Popa Chubby peut revenir quand il veut, le succès est garanti.

Texte : Éric Heintz
Photos © J-M Rock’n’Blues
Plus de photos ici.

Manu Lanvin

concertPopa Chubby