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Live reports / 03.11.2016

Nolapsters

Organisé sur la terrasse de la P’tite Case au port de Pornichet, le concert des Nolapsters a réchauffé une atmosphère rendue fraîche au départ par le vent de bord de mer. Composé de Denis Agenet au chant et à la batterie, Matthieu “Mr Bo Weavil” Fromont à l’harmonica, François Nicolleau à la guitare, et Stéphane Barral à la contrebasse, le quatuor se consacre au rhythm and blues et rock and roll de La Nouvelle-Orléans des années 40 jusqu’à la fin des années 50, voire le début des années 60. S’ils empruntent aux grands noms, Fats Domino, Smiley Lewis, Jimmy McCracklin ou Charles Brown (pour le coup plus texans et californiens que néo-orléanais, mais les frontières sont poreuses et c’est tant mieux), ils ne reprennent pas leurs titres les plus connus, tant s'en faut, mais il n’y avait rien à jeter aux répertoires de ces artistes-là, et le swing reste présent. Car c’est bien à ça que le groupe invite : danser. Dans un bar à rhum, le public trouve du carburant à volonté pour le faire, avec des débordements qui couvrent régulièrement la musique. Du coup certains ont peut-être raté les reprises érudites de Eugene Church (Mind your own business), John Fred (Shirley) ou des Spiders. Une tendance à jouer des titres obscurs qui ravit les amateurs (presque) non imbibés présent devant la scène.

 


Mr Bo Weavil

 


François Nicolleau

 


Stéphane Barral

 

Mais le groupe sait être plus contemporain avec deux reprises de Big Al Downing. On connaît l’entrain de Denis Agenet à la batterie, il excelle dans les rythmes chaloupés, et au chant, avec une belle gouaille. Mr Bo Weavil envoie des solos sobres à l’harmonica et François Nicolleau, qui succède à Max Genouel au sein du groupe, confirme son talent à la jumping guitare. Stéphane Barral rythme le tout avec un sourire béat qui fait plaisir à voir. Quand on repart après une telle soirée, on ne sent plus les courants d’air.

Texte et photos : Christophe Mourot