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Live reports / 24.10.2018

NOLA French Connection Brass Band

Après avoir écumé les clubs et les rues de Paris – Soul Bag les avaient entendus il y a un an et demi au New Morning, le NOLA French Connection Brass Band (Hippolyte Fevre et Gabriel Levasseur aux trompettes, Nicolas Benedetti et Michael Ballue aux trombones, Bastien Weeger au saxophone, Johan Barrer et Florent Berteaupasse aux percussions et Jonas Real au sousaphone, en remplacement du titulaire absent) franchit une nouvelle étape avec la sortie d’un premier album enregistré en studio, et fête l’événement à La Boule Noire qui, avec sa déco un peu désuète et son accueil chaleureux, évoque un peu l’atmosphère des clubs de La Nouvelle-Orléans. Un cadre approprié donc, pour un groupe qui revendique fièrement sa filiation avec les brass bands de Louisiane. 

 

 

C’est d’ailleurs dans la fidélité à cette grande tradition que s’ouvre le concert, avec deux classiques du répertoire local, Just a closer walk with Thee et I’ll fly away, avant d’attaquer We’re bout to party, chanson phare du disque et dont le titre résume bien l’ambition du groupe. En quelques mois de concerts réguliers en clubs et en festivals, le groupe a encore renforcé sa cohésion et réglé les problèmes de chant qui constituaient sa principale faiblesse, au point que le résultat n’a plus grand-chose à envier à ses ainés d’outre-Atlantique avec des arrangements au cordeau et des solos efficaces – même les percussionnistes, cachés à l’arrière de la scène, ont droit à leur passage sous les projecteurs.

 

 

 

Le programme, bien structuré, alterne les titres originaux “dans l’esprit” (l’irrésistible Turn it up) et quelques reprises de goût, comme le classique We got that fire. Le patron du groupe s’offre même un passage au chant, sous influence Dr. John, pour un St. James Infirmary bien tourné. Le public se montre à la hauteur de l’enthousiasme du groupe, dansant, criant son approbation et ses encouragements, et répondant au quart de tour aux interpellations d’Hippolyte Fevre.

 

 

 

 

 

C’est d’ailleurs dans la salle que finit le groupe, au milieu des spectateurs, pour un dernier rappel sur l’évident When the Saints go marching in, belle façon de clôturer “dans la tradition” un concert qui confirme le grand potentiel scénique d’un ensemble qui devrait être très présent dans les prochains mois sur les routes de France.

Frédéric Adrian
Photos © Frédéric Reglain