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Live reports / 14.07.2017

Myles Sanko

Malgré dix ans de carrière professionnelle, trois albums solos bien accueillis par la critique (4 étoiles pour le dernier, “Just Being Me”, dans Soul Bag) et un statut de vraie vedette dans plusieurs pays européens – Allemagne, Pays Bas et Espagne, en particulier –, Myles Sanko reste un quasi-inconnu en France, où il ne s’était jusqu’ici que très rarement produit. Sa programmation cet été au Nice Jazz Festival ainsi que trois soirs consécutifs au Duc des Lombards (et un entretien dans le Soul Bag de rentrée !) devraient cependant permettre de faire évoluer cette situation…

Indice de l’intérêt qui commence à se porter sur lui, le Duc des Lombards est plein à craquer pour l’accueillir à l’occasion du deuxième soir de sa série de concerts… Et la petite scène du club est au moins aussi remplie, puisque c’est avec son groupe au complet, composé en large partie des musiciens de son dernier disque (Gareth Lumbers (sax), Mark Perry (trompette), David Niskwin (guitare), Jon Mapp (basse), Tom O’Grady (piano, clavier) et Rick Hudson (batterie)) que le chanteur se présente.

 

 

 

 

Très à l’aise sur scène et très charismatique, Sanko parvient vite à embarquer le public avec lui. Dès la fin de la première chanson, il mentionne les « terms and conditions » de son concert : l’idée est de partager les « bonnes vibrations », et il fait régulièrement appel, avec humour, à la participation du public qu’il invite même à former un « soul choir » pour l’accompagner. Le concert lui-même est particulièrement bien structuré, avec une alternance des registres entres morceaux intenses et passages plus légers : visiblement, des leçons ont été tirées des premières parties assurées par Sanko avant des concerts de Gregory Porter…

 

 


David Niskwin

 


Rick Hudson

 

Parfaitement accompagné par un orchestre très pertinent et à l’écoute, Sanko plonge largement dans le répertoire de son dernier album – Just being me, occasion d’un très beau solo de Tom O’Grady, This ain’t living, sous influence Porter, Promises, accrocheur – et y ajoute un très bon medley emprunté à Marvin Gaye – Mercy mercy me et What’s going on –, chanté sans cliché ni imitation. Le résultat est une prestation totalement réussie, sans temps mort, qui confirme le statut de vedette montante de la soul de Myles Sanko. Il est probable qu’on en entendra beaucoup parler dans les prochains mois !

Frédéric Adrian
Photos © Frédéric Ragot