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Chroniques / 21.11.2023

Joel Astley, Seattle To Greaseland

Multirécompensé par la Blues Society de l’État de Washington, Joel Astley n’était pourtant pas forcément bien connu globalement. Il va l’être plus désormais grâce à ce premier disque enregistré comme il se doit à Greaseland avec Kid Andersen et sa bande pour mettre en valeur un répertoire de blues contemporain au sens où il mêle les styles, jump, swamp, rock ‘n’ roll, gospel.

Accompagné par Kid Andersen (guitare, claviers, chœurs), Johnny Burgin, (guitare), June Core (batterie), Randy Bermudes (basse), Marina Crouse et Jill Dineen (chœurs), Joel est à l’aise dès le premier titre Born cryin’, swamp blues très soulful au rythme tranquille et orné de beaux solos des deux guitaristes et de lui-même à l’harmonica. Candy shop suit en jump blues rapide, et d’autres solos qualitatifs, avant le country boogie Just right et le blues groovy Karma wheel. La suite est à l’avenant, avec un swing protéiforme, permanent, bien agréable. Hot as hell et Down to the rims sont les deux passages rock ‘n’ roll qui achèveront de vous mettre en mouvement et Work with what you got est le blues en stop-and-go appelé à devenir le hit du disque.

Joel ne joue pas d’harmonica sur tous les morceaux, mais quand il le fait, c’est propre, précis, pertinent, avec un son adapté, léger ou fort, selon les besoins. Au chant, sa voix est chaleureuse, sa diction est claire, appuyée quand il faut, mais il pourrait se lâcher plus, comme le fait la musique sur le blues rock Bobby’s place et son solo de guitare slide. En clôture, le gospel No brighter gold nous lavera de nos péchés, mais ça n’en sera pas un de se procurer cet excellent disque.

Christophe Mourot

Note : ★★★★ (+ scoop)
Label : Blue Heart
Sortie : 18 août 2023