Raphael Saadiq

15 juillet
Marcus Miller, Herbie Hancock, Wayne Shorter… Trois légendes du jazz, c’est certain. Mais aussi trois enfants de Miles, car c’est dans le sillage de celui-ci qu’ils ont pu se faire un nom. Quoi de mieux que ces trois-là pour célébrer la magnifique carrière du “Prince des ténèbres” ? Un véritable hommage qui, d’après les mots de Marcus Miller, se veut un voyage à travers la vie du trompettiste (trompette tenue ce soir par Sean Jones). Du cool à l’électrique, de Someday my prince will come au génial Tutu en passant par une reprise superbement dissonante du Time after time de Cyndi Lauper. Bref, un très beau résumé du génie de Miles.

Herbie Hancock et Wayne Shorter

Marcus Miller

Sean Jones

Herbie Hancock

Wayne Shorter

21 juillet
C’est assez paradoxalement la folk-soul intimiste de la très attachante Imany, accompagnée d’un seul guitariste, qui ouvre le bal d’une soirée placée sous le signe de la soul festive. Puis c’est en véritable showman que Raphael Saadiq et son band enflamment la scène de la Pinède avec des morceaux issus de ses deux derniers albums. Cela ne l’empêche pas de revisiter son répertoire plus ancien avec une version très rock de son fameux Be here. Puis le Frenchy Ben l’Oncle Soul prend la main avec son orchestre très cuivré et ses deux danseurs déjantés, proposant au public ses propres tubes mais aussi des reprises de Stevie, Otis ou encore Ray. Et si son show joue à fond la carte de la revue façon Motown avec phrases en anglais comme pour faire plus vrai, c’est humblement qu’il rappelle tout l’honneur qu’il retire à jouer sur cette scène qui a vu passer nombre de ses idoles.  « Vous aimez la soul ? », lance-t-il. La réponse est sans appel.
Mathieu Presseq

Photos © Philippe Trannoy

Imany

Raphael Saadiq