Six mois après une fête d’anniversaire très réussie à la Maroquinerie, c’est au New Morning que le label Heavenly Sweetness proposait aux amateurs de jazz sans complexe de fêter l’arrivée de l’été.

C’est une des nouvelles signatures du label, le quintet nancéen Dope Gems, emmené par le batteur Slikk Tim, qui ouvre la soirée pour leur premier concert parisien. Doté d’une solide section rythmique et d’un trio de solistes – guitare, claviers et vibraphone – très efficace, le groupe fait honneur à son objectif affiché : rendre hommage au son jazz-funk des années 1970. Si la mise en place n’est pas toujours parfaite, peut-être faute d’habitude de la scène, le résultat est néanmoins tout à fait convainquant, grâce en particulier à l’imagination du vibraphoniste Yragael Unfer. Un groupe à surveiller, sans aucun doute.

Dope Gems

Responsable d’une récente compilation à vocation estivale (“Beach Diggin’”) sur Heavenly Sweetness, le DJ Guts se présente armé de ses machines et de ses platines, et accompagné de deux musiciens, l’excellente chanteuse-flûtiste-percussionniste cubaine Yaité Ramos et le maître percussionniste guadeloupéen Roger Raspail, toujours impeccable. Empruntant aussi bien à son répertoire personnel qu’aux titres de la compilation, Guts fait danser le New Morning en mêlant sons jamaïcains, rythmiques caribéennes et influences des musiques de films façon western spaghetti. C’est d’ailleurs avec Django, un hommage au maître du genre, Ennio Morricone, qu’il clôt son set.

Guts

Yaité Ramos

Comme souvent chez Heavenly Sweetness, c’est à Anthony Joseph, qui fêtait ce soir-là la sortie de son premier album en public, de clore la soirée avec son Spasm Band. De tristes contraintes horaires m’empêcheront d’assister à son set, mais des sources généralement dignes de foi évoquent une prestation dans la lignée des récentes prestations – très impressionnantes – de l’artiste.

Frédéric Adrian

Photos © Fouadoulicious

Anthony Joseph & the Spasm Band