18 mars 2024.

Fred Chapellier présentait ce lundi soir au New Morning son nouvel album “Live In Paris” sorti officiellement trois jours plus tôt. Même formation, même répertoire (mais dans un ordre différent) et une belle occasion de revoir sur une petite scène celui qui est aujourd’hui le guitariste attitré de Jacques Dutronc.

Ils sont donc tous là, Jérémie Tepper et Patrick Baldran aux guitares, Christophe Garreau à la basse, Guillaume Destarac à la batterie, et aussi la section de cuivres présente sur l’album et qui a fait par ailleurs le bonheur d’Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Michel Jonasz ou Jacques Dutronc : Éric Mula (trompette), Pierre D’Angelo (saxophone) et l’incontournable Michel Gaucher au saxophone et aux arrangements. Fred Chapellier saisit lui une magnifique Gibson Flying V en entrant sur scène et va droit au but avec Tend to it dans sa version shuffle texan.

La soirée sera blues avec des compos et des collaborations avec les coupables habituels, c’est-à-dire Alain Rivet pour ce premier titre, mais aussi Neal Black ou Billy Price. Le jeu de Fred Chapellier est toujours aussi fluide, jamais agressif, et il restitue bien sur ses influences, d’Albert King à Albert Collins, de Peter Green à Roy Buchanan. Il explore les multiples facettes de ces musiques américaines qui le passionnent, blues bien sûr, mais aussi soul, funk ou même classic rock, et le trio de cuivres qui monte sur scène à partir du troisième morceau apporte groove et chaleur aux titres joués que l’on connaissait éventuellement dans des versions un peu différentes.

L’instrumental Juliette, le rocking Blues on my radio ou le funky Under the influence confirme l’étendue de la palette utilisée par Fred Chapellier, toujours très décontracté et visiblement ravi de retrouver ce public parisien qu’il connaît bien. Mother earth composé avec Neal Black permet au patron de proposer un long solo réjouissant, mais il n’oublie pas ses collaborateurs et chacun aura droit à une ou plusieurs interventions au cours de la soirée.

Deux heures dans une ambiance chaleureuse, le travail est bien fait et nombreux seront les spectateurs présents à s’intéresser, n’en doutons pas, à ce nouvel album, résumé très qualitatif d’une longue carrière largement consacrée au blues.

Texte : Éric Heintz
Photos © J-M Rock’n’Blues
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