14 août 2019.

Trois albums de soul hybride dont les deux derniers sur le label Ninja Tune, des collaborations entre autres avec Alfa Mist et Richard Spaven, et un alias – Dan Kye – pour un projet electro sur le label Rhythm Section : à 27 ans, Jordan Rakei qu’on a vu enflammer le public d’un des chapiteaux du festival de Dour le 14 juillet dernier, figure désormais également parmi les “thèmes” de jam sessions choisis par la jeune scène parisienne qui anime les soirées estivales du Baiser Salé.

Entre des légendes du jazz, de la bossa ou du funk, c’est bien le nom du jeune Néo-Zélandais installé à Londres qui fédère, dans un club rempli en ce 14 août comme chaque soir, cinq jeunes artistes qui se sont approprié son répertoire et le revisitent.

En chef de bande, le batteur d’origine camerounaise Dharil Esso. Annoncé comme la « révélation du Wikidrummers Festival 2019, ayant attiré l’attention d’Étienne Mbappé, Alune Wade, Ray Lema », le jeune performer s’avère en effet fulgurant dans ses solos, avec l’intelligence de ne pas assommer l’équipe pour permettre aux aigus du chanteur Clarence Revil de se libérer peu à peu. 

Si l’on reconnaît bien les morceaux de l’album “Origin”, à commencer par Say something, Mind’s eye, Wildfire, Signs, le principe de la soirée hommage à Jordan Rakei est la revisite des thèmes avec beaucoup d’espace d’expression en particulier pour Antonin Fresson, un guitariste à retrouver également dans les projets Daïda avec Vincent Tortiller ou encore Freezone avec Balthazar Naturel et Paul Berne.

Line-up : Dharil Esso (batterie), Clarence Revil (chant), Pierre Gibbe (basse), Antonin Fresson (guitare), Vincent Charrue (claviers).

Texte et photo d’ouverture : Alice Leclercq