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Live reports / 30.08.2016

Campbell Brothers

Les Campbell Brothers ne donnaient que deux dates en France, la première à Marciac, la seconde à Angers, en clôture de Tempo Rives, un festival estival gratuit et ouvert à diverses obédiences musicales (Otis Taylor s'y était produit le 17 juillet). La scène est installée dans le port fluvial, au bord de la Maine, avec en arrière-fond les tours du château et la cathédrale. Voilà pour le décor.

Les Campbell commencent dans la sobriété, avec notamment une version instrumentale de A change is gonna come. Mais la tension monte vite avec l'arrivée de la chanteuse Tiffany Godette. Elle se rode sur Morning train avant de donner toute sa mesure dans Don't let the devil ride. C'est une véritable boule d'énergie qui pratique la holy ghost dance sur scène comme elle le ferait dans ces églises pentecôtistes où se pratique le sacred steel gospel. Son ardeur et son implication rappellent celles de Sharon Jones. Sa ferveur est entretenue par la fratrie des Campbell qui savent attiser le feu sacré avec les riffs de la guitare de Phil, les glissandos de la pedal steel de Chuck ou de la lap steel de Darick. Ce dernier s'avère être aussi un prêcheur charismatique lorsqu'il harangue la foule réceptive d'un Thank ya qui se francise vite en Merci. Fausse sortie et rappel avec Amazing grace mené par la pedal steel, avant le bouquet final sur Jump for joy. Et la foule ne se fait pas prier pour sauter de joie !

Jacques Périn

 


© Patrice Campion