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Brèves / 07.01.2022

Palmarès 2021, le top 6

C’est le troisième album du vétéran louisianais qui remporte le plus de suffrages dans notre rédaction cette année. Robert Finley a engrangé six voix pour “Sharecropper’s Son” chez Easy Eye. 

Frédéric Adrian nous écrivait à la sortie de l’album de Finley que « le premier album, cela pouvait être la chance, le deuxième le résultat de la production experte de Dan Auerbach et de ses complices de studio… Avec ce troisième album, plus de doute : Robert Finley est bien une des voix soul et blues majeures de ce début de millénaire ! S’il s’était facilement glissé dans l’élégant costume taillé pour lui par son producteur pour “Goin’ Platinum!”, il a cette fois pris en main les commandes – notamment à l’écriture –, pour un album dont il explique ailleurs dans ces pages la nature autobiographique ancrée dans son histoire personnelle et notamment dans son enfance rurale. » Allez lire par ici pourquoi il a décidé de lui décerner “le pied !”. 

Un album qui prend aux tripes les amateurs de soul comme de blues et rend désormais incontournable cet incroyable chanteur et parolier. 

L’argent pour Oliver Wood

Ulrick Parfum avait donné la note maximale à l’album d’Oliver Wood “Always Smilin’” dans sa chronique à relire ici : « “Always Smilin’ʺ est un album d’atmosphères qui combine la fièvre titubante du samedi soir et la ferveur solennelle du dimanche matin à l’église. Le péché, la rédemption : toute la dualité du Sud. On pense au Band bien sûr, mais aussi au Bobby Charles de 1972, qui exprimait une humanité et un sens de l’abandon assez similaires, un dilettantisme de façade qui masque avec élégance les doutes et les angoisses… » 

Un album qui brouille les frontières entre soul, blues et folk, en s’appuyant sur des choix de production ambitieux et un songwriting hors pair ! 

Le bronze pour le jeune King of the Hill Country

Cedric Burnside occupe la troisième me marche du podium – quatre voix – avec “I Be Trying” chez Single Lock. Burnside ne cesse de nous impressionner par sa trajectoire toujours ascendante avec un album très personnel qui laisse derrière lui la face la plus crasseuse du Hill Country et explorer des sonorités plus douces et plus soul. Nicolas Teurnier avait lui aussi dans sa chronique accordé la note maximale à cet album où « Cedric réaffirme les bases en étant souvent seul au four et au moulin. Ah! cette guitare qui fait gronder les graves en même temps qu’elle tisse des licks piquants, emboîtée dans le pied de grosse caisse qui bat la chamade pour compenser l’absence de basse. Rarement cette marque de fabrique héritée de papy R.L. aura si bien été mise en valeur, grâce à l’écrin du Royal Studios de Memphis et à la réalisation épurée de Lawrence “Boo” Mitchell. »

Foule au pied du podium ! 

Trois albums arrivent ex aequo en quatrième place, avec trois voix chacun. On y trouve le chanteur et harmoniciste Curtis Salgado, avec “Damage Control” chez Alligator. Jacques Périn nous expliquait ce qu’il en pensait ici. La troupe s’étoffe quand on y ajoute le regretté Wee Willie Walker, mais surtout tout l’Anthony Paule Orchestra qui l’accompagne pour “Not In My Lifetime” chez Blue Dot. Ulrick Parfum vous raconte pourquoi il a pris son pied ici. Un peu comme quand une rame de ligne 13 bondée arrive sur un quai noir de monde, les occupants de notre quatrième place vont devoir se serrer pour faire de la place à toute la tribu qui compose la Daptone Super Soul Revue. Franck Cochon a pris sa plus belle plume pour vous raconter comment ce “Live! At the Apollo” lui a donné la chair de poule. 

Texte : Benoit Gautier

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