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Hommages / 03.05.2020

Bobby Lewis (1925-2020)

Originaire d’Indianapolis, Robert Alan Lewis fait ses débuts sur la scène locale au sein de l’orchestre de Leo Hines, mais doit attendre le début des années 1950 pour faire ses premiers pas discographiques, chez Chess. S’il enregistre périodiquement pendant toute la décennie (pour Spotlight, Mercury et Roulette, il doit attendre de signer avec Beltone en 1961 pour décrocher un premier succès avec Tossin’ and turnin’, tube colossal qui lui vaut d’occuper pendant sept semaines la première place du Hot 100 de Billboard. One track mind, paru quelques mois plus tard, atteint de son côté le neuvième rang, et la popularité de Lewis est telle qu’un EP est même publié en France, tandis que One track mind, qu’il a coécrit, est chanté, sous le titre Un p’tit je ne sais quoi, par Sylvie Vartan et par les Chats Sauvages !

Lewis ne retrouvera cependant plus le succès ensuite, malgré la sortie de 45-tours jusqu’au début des années 1970 pour Beltone puis ABC-Paramount, Phillips et United Artists, tandis que Tossin’ and turnin’ devient un classique “oldies”, repris notamment sur la bande originale des films American Graffiti et Animal House et sur d’innombrables compilations, et que Lewis devient un habitué du circuit de la nostalgie.

Installé à partir des années 1980 dans le New Jersey, il se produisait encore occasionnellement il y a quelques années. Étonnamment négligé par les rééditions, il a fait l’objet il y a quelques mois d’une anthologie chez Jasmine, “Mumblin’, Tossin’ And Turnin’”. 

Texte : Frédéric Adrian
Photo : X/DR / Collection Gilles Pétard

Bobby LewisFrédéric Adrian