Pour fêter ses 40 ans de carrière et la sortie de son nouvel album “In My Soul” (Provogue), Robert Cray nous invite à une soirée très “blues & soul” à la Cigale.

En ouverture, Fränk, seul avec sa guitare en bandoulière, charme le public avec ses compositions. Mais c'est sa reprise de The way you make me feel de Michael Jackson qui fait monter la température de la salle. Après un entracte réglementaire et une légendaire introduction : « Ladies and gentlemen… », Robert Cray et son nouveau groupe envahissent la scène plongée dans la pénombre et commencent leur set par une version survitaminée de Phone booth. S’ensuit une alternance de titres soul/R&B/blues envoûtants. Sans esbroufe ni artifices, Cray fait mouche avec son touché guitaristique et son chant très bien maîtrisé.

Venu défendre son nouvel opus, il en interprète, avec fougue et émotion, pas moins de sept titres, accompagné de son acolyte de toujours à la basse (Richard Cousins). Secondé par deux nouvelles recrues, Dover Weinberg au piano et Les Falconer à la batterie, l’accompagnement est impeccable et les titres tels que Fine yesterday, le très funky You move me ou encore l’instrumental booker-T-esque Hip tight onions prennent toutes leurs dimensions avec une énergie sans pareille.

Richard Cousins

Dover Weinberg

Échangeant et plaisantant avec son public, Robert Cray nous invite également à écouter des pépites de son vaste répertoire (Right next door, Poor Johnny, Chicken in the kitchen…) sans tomber dans le cliché “jouer les hits hyper connus”. Après un double rappel, finissant sur un mémorable Sitting on top of the world non prévu initialement dans la set-list, les nombreux fans survoltés – se faisant entendre à de nombreuses occasions – sortent d’une heure trente de concert (pas une minute de plus, seul point faible de la soirée) avec la satisfaction d’avoir passé un moment privilégié en compagnie d'une légende, et en viennent à se demander comme la précédente venue de Mr. Cray à La Cigale (juillet 2012) a pu être annulée. Un artiste à voir et à revoir !

Olivier De Sousa

Photos © Arnaud Maineult