C’est une salle comble et très excitée qui attendait Sharon Jones et ses petits camarades pour ce deuxième passage parisien (et troisième tournée européenne) de l’année. Deux changements majeurs par rapport à la précédente visite : la présence de deux choristes qui apportent un très bon complément au son du groupe et le remplacement de l’omniprésent Bosco Mann – retenu aux Etats-Unis par un heureux évènement – par la bassiste très pertinente Hagar Ben Ari, le guitariste et MC habituel du groupe Binky Griptite assurant également la direction de l’ensemble.

Pour le reste, les habitués du show ne seront pas trop déstabilisés : après une ouverture en fanfare par l’orchestre et Binky Griptite, qui chante une magistrale version du He upset your dreams de Hank Mullen, c’est sur une ballade (If you call) que Sharon Jones fait son entrée, avant d’interprèter la quasi-totalité du répertoire issu de son dernier album et quelques titres plus anciens (dont un extraordinaire 100 days, 100 nights en final). Toujours aussi à l’aise, elle invite quelques danseurs à la rejoindre – les tentatives de certains pour se faire remarquer deviennent d’ailleurs un peu pathétiques – et va même, lorsqu’elle repère un groupe de breakdancers particulièrement remarquables, jusqu’à organiser une sympathique battle sur scène !

Chaque visite de Sharon Jones et de ses Dap-Kings sur une scène française confirme qu’il s’agit sans aucun doute d’un des meilleurs shows actuels : ne les ratez pas s’ils passent dans votre coin !
Frédéric Adrian