Sean Carney, Ricky Nye © André Hobus

Aménagé en véritable club de blues – long bar longitudinal, tables rondes et tabourets de bois, scène au fond à la sono impeccable – ce café campagnard, proche de la frontière hollandaise, accueillait le dernier concert du Sean Carney Band incluant le Chicagoan Omar Coleman (vo, hca) avec, en invité spécial, Ricky Nye au piano boogie blues bien frappé. A 3 € l’entrée (!) pour les “65 +” et les pintes aussi démocratiques, les bedaines chauves se déhanchèrent joyeusement sans rhumatisme ni arthrite dès les premiers morceaux. Grâce à cette combinaison gagnante, les deux sets furent torrides ! Comme toujours chez Carney (vo, g), il excella dans le swing blues californien inventif mais pouvait, ici, diversifier davantage son style vers le Delta blues à la Muddy Waters, la soul ghetto (Coleman est un harmoniciste honorable au sound naturel mais se révèle être un très bon chanteur) et, bien sûr, le R&B Kansas City de Big Joe Turner (merci Ricky Nye). Le proprio alla jusqu’à mimer une imaginaire pole danseuse ! Un juke joint en plein après-midi ensoleillé, vous dis-je !
André Hobus

Sean Carney, Omar Coleman © André Hobus