Nous apprenons la mort brutale le 6 mai 2012 du chanteur et guitariste Michael Burks à l’âge de 54 ans. En rentrant d’une tournée européenne achevée la veille en Italie, le bluesman, victime d’une attaque cardiaque à l’aéroport d’Atlanta entre deux avions, a été rapidement conduit à l’hôpital où les efforts pour le ranimer sont restés vains. Né le 30 juillet 1957 à Milwaukee dans le Wisconsin, Burks gagne très jeune la ville de Camden (Arkansas), où son grand-père joue de la guitare acoustique. Son père Frederick pratiquant pour sa part la basse, le gamin s’avère des plus précoces et commence à gratter les cordes d’une guitare dès l’âge de 2 ans ! Apprenant également à jouer en écoutant les 45-tours paternels, il aurait même donné même son premier concert à 6 ans… Au début des années 1970, aux côtés de son géniteur et d’autres membres de sa famille, il participe à la fondation du Bradley Ferry Country Club, dont il devient ensuite le leader du house band. Après la fermeture du club au milieu des années 1980, Burks prend ses distances avec la musique, s’occupe de sa famille et travaille dans des domaines plutôt pointus qui le conduisent à fabriquer des pièces de missiles ! Une dizaine d’années plus tard, il relance toutefois sa carrière et enregistre en 1997 un album autoproduit, « From The Inside Out ». Malgré sa diffusion confidentielle, le disque révèle les qualités d’un bluesman moderne, doté d’une belle voix grave personnelle et d’un jeu de guitare spectaculaire et technique qui éveille l’intérêt d’un public qui déborde du cadre du blues. Toujours apte à flairer les potentiels, Bruce Iglauer, propriétaire du label Alligator à Chicago, lui donne sa chance en 2001 avec le CD « Make It Rain », qui rencontre un succès incontestable. Les deux suivants, « I Smell Smoke » et « Iron Man », confirment l’engouement suscité par les précédents. Artiste novateur en devenir, Michael Burks venait de terminer son quatrième CD pour Alligator, il sortira hélas à titre posthume…