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Chroniques / 06.03.2021

Louis Mezzasoma, Mercenary

Louis Mezzasoma prend de l’épaisseur à chaque disque. Le créneau du folk blues post downhome est très concurrentiel, mais il s’en sort par l’originalité et la personnalité de ses compositions et leur interprétation. Il porte ses textes imagés, qui mériteraient parfois d’être plus développés, avec ses guitares de tous types, qui alternent, au rythme du répertoire, entre riffs furieux et mélodies folk blues. Il est soutenu en cela par Gaël Bernaud aux percussions et aux chœurs et une production qui propose un son clair, avec de la profondeur, mettant en valeur la voix de plus en plus affirmée.

L’introduction de Kick some ass et sa cigar box guitar que le jeu de Louis fait sonner comme deux instruments en même temps, l’un comme une basse, l’autre en riffs menaçants, le piano en contrepoint, le rythme speedé de John-Lewis, le solo sifflé à la Sergio Leone sur Valley of shadows, l’harmonica de Jean-Marc Henaux sur quatre titres, les trompettes de Rusty man, le banjo et l’emballement de Walkin’ blues, seule reprise du répertoire, sont parmi les trouvailles bienvenues de ce disque, qui montrent que Louis ne reste pas dans un moule mais veut en déborder.

Christophe Mourot

Note : ★★★
Label : Le Cri Du Charbon
Sortie : 5 mars 2021

Christophe MourotLouis Mezzasoma