;
Hommages / 11.12.2020

Joseph “Mojo” Morganfield (1964-2020)

Plus jeune fils de Muddy Waters – issu de sa liaison avec sa “road wife” Lucille Dease –, Joseph Morganfield est élevé par son père après le décès de son épouse Geneva. S’il étudie la guitare – en particulier avec Bob Margolin – dans son enfance et rejoint occasionnellement son père sur scène dans les années 1970 pour chanter avec lui I got my mojo working, c’est le basketball qui l’occupe ensuite – il joue en particulier pour l’université d’Iowa au début des années 1980. 

Impliqué dans la gestion de la carrière posthume de son père, il monte à la fin des années 2000 son propre groupe (avec notamment l’ancien guitariste du dernier groupe de son père, Rick Kreher) et commence à se produire sur les scènes de Chicago, parfois aux côtés de son demi-frère Big Bill Morganfield. Un premier EP, “Mojo Risin’”, paraît en 2018, avec deux reprises du répertoire paternel mais aussi deux nouvelles compositions signées par Terry Abrahamson, le partenaire régulier d’écriture de son père dans les années 1970. Joseph Morganfield s’engage ensuite dans la préparation d’un premier album pour Delmark avec son propre groupe, les Mannish Boyz, ainsi que des invités parmi lesquels Billy Branch et Ronnie Baker Brooks. Le virus interrompt cependant l’enregistrement de celui-ci – un single, It’s good to be king, a été publié en octobre dernier – ainsi que le projet de tournée européenne envisagé pour l’automne et qui devait en accompagner la sortie. 

Frédéric Adrian
Photo © Alicias Photography

Frédéric AdrianJoseph “Mojo” Morganfield