9 juillet 2024.

Après une année 2023 marquée notamment par la sortie de son album “Forward” qui a rencontré un vrai succès public et critique, mais aussi par la reconnaissance d’artistes majeurs de la scène R&B-hip-hop, à l’image de 6LACK ou encore Smino dont il a assuré les premières parties, le chanteur et danseur américain Jordan Ward profite de sa tournée des festivals européens pour se produire à Paris, cette fois-ci dans un Alhambra plein à craquer, sept mois après un premier concert à La Place.

Accompagné de son DJ Alex Kato, le natif de Saint-Louis déborde d’énergie dès le début de son set entamé avec le groovy IDC avant de replonger dans les morceaux de l’album qui a clairement élargi son audience, 311, Pricetag/Beverlywood ou encore Mustard. À l’écoute de son public avec qui il interagit régulièrement, il n’hésite pas à revenir vers des titres antérieurs comme Seedalight et OkOk (Hibachi). 

S’il semble suivre la même setlist que lors de sa précédente prestation parisienne, Jordan Ward change de braquet au milieu de son set en interprétant des morceaux plus récents à l’image de Player two, la cover de Waiting in vain de Bob Marley, ou encore sa collaboration avec le rappeur Larry June Won’t wait.

L’artiste de 28 ans, au timbre de voix unique, confirme son éclectisme avec des sons uptempo (Dance machine, White crocs) et des ballades (Cherimoya, Straight forward )qui charment le public. Ancien danseur de Beyoncé et de Janet Jackson, Jordan Ward démontre aussi qu’il n’a rien perdu de sa technique et de sa souplesse en esquissant régulièrement des pas de danse plutôt audacieux, points de pieds en équilibre ou sauts (très) hauts. Le final sur le funky Famjam4000 finit de mettre l’ambiance dans une salle déjà surchauffée et conquise.

Texte : Emma Ragot
Photos © Frédéric Ragot