Live reports / 12.08.2016

Jazz à Vienne, part. 2

Funk, gospel, blues : trois soirs au Théâtre Antique de Vienne que notre photographe Brigitte Charvolin a saisis à travers son objectif. Retour en images, agrémentées des impressions de leur auteure.

Funk, samedi 2 juillet.

Jacob Collier

En première partie, le jeune Jacob Collier, seul sur scène et casque sur les oreilles, semble beaucoup s’amuser à employer les multiples instruments à sa disposition.

Chic feat. Nile Rodgers

Kimberly Davis et Nile Rodgers

Nile Rodgers et Jerry Barnes

Nile Rodgers, tout sourire, en grande forme, n’a aucun mal à séduire un public qui ne demande qu’à vibrer, danser sur ses nombreux hits. Dance, dance, dance, c’est tout le théâtre antique qui s’enflamme. Ovation pour l’orchestre et les deux chanteuses Kimberly Davis et Folami Chan, Nile Rodgers quittant à regret la scène et son public, non sans avoir serré de multiples mains .

Gospel, dimanche 10 juillet.

Joyful Gospel Singers

Venus de La Nouvelle-Orléans, les Joyful Gospel Singers dirigés par Albert Mickel ont puisé leur répertoire dans de très évitables standards (de When the Saints à Oh happy day…), faisant longuement chanter un maigre public – finale de l'Euro oblige –, spectateurs à gauche, spectateurs à droite…

Tonya Baker

Répertoire plus “modern gospel” pour Tonya Baker. Douée d’une jolie voix et de pas mal de tempérament, elle gagnerait à mettre un peu moins d’emphase dans certaines interprétations.

Blues, vendredi 15 juillet.

Émouvante minute de silence, artistes et techniciens sur scène, pour rendre hommage aux victimes de l’attentat de Nice.

Regi Oliver et Selwyn Birchwood

Selwyn Birchwood

C’est Selwyn Birchwood qui ouvre cette longue et belle nuit du blues. Le jeune et sympathique guitariste originaire de Floride interprète ses propres compositions avec un talent prometteur.

Shakura S’Aida

Paige Armstrong et Shakura S’Aida

Shakura S’Aida

Beau timbre de voix, flexibilité et technique, Shakura S’Aida met toute son âme dans chacune de ses interprétations. Émotion, théâtralité, humour, elle fait preuve d’une belle présence sur scène.

Buddy Guy

Le très attendu Buddy Guy clôturait la soirée. Souriant, détendu, alternant facéties, imitations très réussies de guitaristes, tension et explosion dramatique, l'icône de Chicago a offert l’un de ses meilleurs concerts de blues. Superbe Born to play guitar, reprise avec flamme et en entier de ses titres phares. Un reproche : une trop longue descente dans le public – mais il est vrai que le Théâtre Antique est grand !

Texte et photos : Brigitte Charvolin

Buddy Guy