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Brèves / 01.05.2011

Décès de Jack Myers

Même si sa biographie reste imprécise, Jack Myers (quelquefois orthographié Meyers) est assurément un des grands bassistes de blues, un innovateur et un styliste qui a marqué la basse électrique comme Ransom Knowling et Willie Dixon l’avaient fait pour la version acoustique. Charlie Musselwhite nous apprend, par le canal de Bob Corritore, que Myers est mort le 9 mars
dernier à Milwaukee, âgé de 74 ans.
Il semble que ce soit Earl Hooker qui l’ait repéré le premier, le prenant dans son orchestre et le faisant enregistrer à ses côtés dès 1959 pour le label CJ. Buddy Guy a raconté dans une interview à Guitar World que Myers jouait sur une basse prêtée par Hooker, aussi a-t-il dû lui trouver un instrument chez un prêteur sur gages pour l’attirer à lui. Car, à partir de 1960, c’est presque toujours dans le sillage de Buddy Guy qu’apparaît le nom de Jack Myers, des disques Chess de 1960 aux grands albums Vanguard, mais aussi dans de nombreuses séances avec Jesse Fortune, Little Walter, Willie Mabon (63), Sonny Boy Williamson (63-64), Walter Horton, Robert Nighthawk (64), Koko Taylor (64-65, 69), Eddie Boyd (65), Wild Child Butler (66) et Junior Wells (dès 1960 sur Chief, mais aussi sur ses chefs d’œuvre Delmark et Vanguard). Jack Myers suivra aussi Wells en Europe pour la tournée AFBF ’66, accompagnant aussi Otis Rush, Big Joe Turner et Sippie Wallace. Auparavant, il avait aussi participé au « Live At The Copacabana » derrière Guy, mais aussi Howlin’ Wolf et Muddy Waters.
A la fin des années 1960, il fit partie du Chicago Blue All Stars de Willie Dixon, participant au LP Blue Thumb, et collabora avec Charlie Mussewhite sur son album « Memphis, Tennessee » sur MCA/Mobile Fidelity. Sa trace se perd avec les années 1970, mais son jeu de basse électrique est devenu un modèle et son nom restera associé au renouveau du Chicago blues.