;
Brèves / 05.04.2011

Calvin Russell, 1948-2011

« Calvin, le bluesman texan » (Le Figaro), « Incarnation du blues blanc » ( Libération ), « L’un des maîtres du blues » (Gala), ce sont là quelques phrases employées par la presse nationale pour évoquer la disparition de Calvin Russell. À Soul Bag, on n’avait pas relevé que le Texan faisait partie des grandes figures du blues. Mais on peut se tromper. Sa musique évoquait plus le bon vieux rock avec des emprunts à d’autres styles comme la country, la folk music et effectivement le blues. Mais on peut se tromper. Calvin n’aurait toutefois que faire de ces commentaires, et au moment de relater son décès, c’est bien la tristesse qui prime. Après une longue lutte contre le cancer qui le minait, il s’est donc éteint le 3 avril dernier à Austin (Texas), à l’âge de 62 ans. Né justement à Austin le 1er novembre 1948, il aura passé l’essentiel de son existence dans cette ville, si on excepte une parenthèse d’une douzaine d’années en Californie. Plutôt turbulent et instable, ce qui lui vaudra des démêlés récurrents avec la justice, il enregistre son premier album sous son nom en 1990, puis une quinzaine d’autres. Son registre plus varié qu’il n’y paraît, sa voix rauque, sa dégaine et sa « gueule » très marquée lui ont valu une grande sympathie du public européen, et en particulier français.

Daniel Léon