Bluescamp 2023 et 141e Blues Station
28.11.2023
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Le Ferrailleur, Nantes
14 avril 2023.
La troisième soirée Yeah ! Nantes You Got Soul, dont votre serviteur est le producteur, a débuté avec les Electric Dukes. Formation nantaise dédiée au soul blues des années 1960-70, le combo emmené par Jakez Rolland à la guitare et au chant, Nicolas Deshayes à la guitare, Arnaud Gobin à la basse et Cyril Durand à la batterie, est augmenté pour l’occasion par Julie Dumoulin et Laurence Le Baccon aux chœurs.
D’Al Green à Fenton Robinson, en passant par d’autres artistes emblématiques du genre, on profite de la voix et de la guitare tranchante de Jakez, des chœurs pertinents et élégants de Julie et Laurence, et de la rythmique solide et mélodique de Nicolas, Arnaud et Cyril. Le groupe connaît donc son affaire mais pourra transcender sa gentillesse et son humilité pour gagner en assurance et punch pour affirmer son réel talent et devenir la référence d’un créneau musical pas si occupé que ça en France.
La salle est bien chaude quand l’orchestre de Kaz Hawkins monte sur scène. Cédric Le Goff aux claviers, Stef Paglia à la guitare, Julien Boisseau à la basse et Amaury Blanchard à la batterie, c’est du sûr et du solide, le son est tout de suite carré, puissant, le tapis rouge est déroulé pour la vedette, laquelle fait rapidement son entrée, prenant le public dans sa main pour ne plus le lâcher. La dame a de l’expérience et connait les ficelles, mais elle les tire avec une sincérité, un dynamisme et un enthousiasme très communicatifs, et le public se laisse rapidement emporter dans un tourbillon vocal et musical.
C’est son répertoire personnel qui est mis en valeur, ce qui lui permet de présenter chaque morceau avec un supplément d’âme qui transparaît aussi dans son chant et semble doper le groupe, Cédric et Stef proposant des riffs et des solos énormes, avec en plus une présence forte de Cédric aux chœurs. Le public chante aussi, quand Kaz le sollicite et cela donne lieu à des échanges en totale connexion. À ce rythme, le temps passe vite, mais le rappel sera généreux avec notamment un I just want to make love to you aux accents ettajamesiens.
Des gens qui restent sur place, le sourire aux lèvres et des étoiles dans les yeux, c’est un signe qui ne trompe pas : la soirée fut belle !
Textes et photos : Christophe Mourot