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Chroniques / 16.12.2020

TOBi, Elements, Vol. 1

Rap chanté ou chant rappé ? R&B ou hip-hop ? Trap, grime ou electro ? Soul funk ou syncope afro-caribéenne ? Autant de questions périmées grâce aux artistes nés dans les années 1990 et 2000. Une approche décloisonnée de la musique qui paradoxalement n’empêche pas l’émergence d’un nouveau moule au sein duquel se distinguer n’est pas simple. Oluwatobi Ajibolade y parvient brillamment en explorant les brèches ouvertes par des agitateurs de phrasés comme Anderson .Paak et Chance the Rapper. 

Acteur d’une scène de Toronto en pleine ébullition, TOBi prolonge et peaufine ici les vibrations prenantes de son très recommandable “Still” de 2019. Plus soul, plus dansant, nourri d’un groove polymorphe rayonnant que ne renierait pas un Peter CottonTale, ce deuxième long format assoit la personnalité du natif de Lagos en en révélant un aspect plus insouciant mais pas moins attachant. De la pulsation contagieuse de Dollas and cents aux éclats nostalgiques de Still singing, “Elements” enchaîne les pièces réjouissantes, comme ce Silhouette ciselé avec LOONY et ce Made me everything, ode fédératrice à la résilience. Rendez-vous pris pour les volets suivants. 

Nicolas Teurnier  

Note : ★★★★
Label : RCA
Sortie : 21 octobre 2020

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