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Live reports / 30.09.2011

THE EXCITEMENTS / BLACK JOE LEWIS & THE HONEYBEARS

Arrivé sur place trop tard pour attraper le court set des Shaggy Dogs, c’est avec les Excitements, qui donnaient pour l’occasion leur premier concert parisien après un très bon premier album (cf. SB 204) que commence pour moi la soirée. Si visuellement le groupe évoque Sharon Jones & the Dap Kings, le programme musical est différent : loin du répertoire original groupe de Jones, les Excitements proposent un répertoire de reprises – en général des titres plutôt rares – interprétés avec énergie par un groupe bien soudé qui bénéficie en Koko Jean Davis d’une chanteuse charismatique (moulée dans une spectaculaire mini-robe violette, elle ressemble à une version miniature de la Tina Turner) et infatigable : en près d’une heure sur scène, je ne crois pas l’avoir vue arrêter de danser !

 

Si le groupe a également joué quelques titres un peu plus connus (Something’s got a hold on me d’Etta James, Mojo Hannah, une belle version du You’ll lose a good thing de Barbara Lynn), ce sont les reprises obscures qui figurent sur l’album qui ont constitué la majorité du programme d’un concert sans temps morts, I don’t love you no more (une composition de HB Barnum enregistrée à l’origine par Jimmy Norman) et le dansant I do the jerk (un titre produit par James Brown pour Bill Pinkney) constituant quelques-uns des sommets de la soirée. Très bien accueilli par le public, le groupe m’a semblé vendre de nombreux disques à de nouveaux fans à l’issue de sa prestation !

 

Si la soul fait partie du son de Black Joe Lewis & the Honeybears sur disque, c’est dans une esthétique rock garage – tant dans le look et le comportement que musicalement – que se présente le groupe sur scène : ils iront même jusqu’à enchaîner Surfin’ bird et Louie Louie en rappel ! Même si on aurait apprécié un peu plus de nuance et de variété, l’efficacité est indéniable et c’est une prestation aussi épuisante qu’irrésistible que donne un groupe que le public a du mal à laisser quitter la scène…

Frédéric Adrian