;
Live reports / 10.10.2013

Ruthie Foster

Bien que le public français ait eu l’occasion de la découvrir sur scène dès 2007 (à Cognac), c’était a priori la première fois que Ruthie Foster jouait à Paris, pour deux soirées, avec deux concerts par soir.

Si Foster se produit et enregistre régulièrement avec son propre orchestre, c’est seule, armée de sa guitare, qu’elle se présente sur la scène du Duc des Lombards. En dehors de quelques rares titres originaux, comme le joli Welcome home, couplé pour l’occasion au One de U2, c’est essentiellement de reprises qu’est composé le set de Foster. Elle y revisite à sa façon aussi bien la country de Patti Griffin (When it don’t come easy) que la soul de Sam Cooke (You send me), et salue la mémoire de Mississippi John Hurt et de Jessie Mae Hemphill.

Si le show commence en beauté, avec notamment une interprétation magnifique de Up above my head (I hear music in the air) emprunté à Sister Rosetta Tharpe, il faut bien avouer que, malgré son charisme et son expérience de la scène, Foster peine à maintenir l’intérêt pendant toute la durée du show, d’autant que certaines de ses reprises sont un peu trop prévisibles (People get ready de Curtis Mayfield, par exemple, en rappel). Nul doute cependant que le résultat sera à la hauteur des promesses montrées à cette occasion lors de sa prochaine venue, où elle devrait être accompagnée de ses musiciennes…

Frédéric Adrian
(Photo : Cognac 2007)