Vingt-cinq ans après sa parution, le label Earwig a décidé de republier cet album de Rusty Ends, chanteur-guitariste implanté à Louisville, Kentucky. Autant le dire tout de suite, la démarche n’était pas forcément indispensable.

Compositeur parfois inspiré, guitariste sans grand génie mais honnête et souvent original dans ses intentions, chanteur dont la voix a tendance à manquer de caractère, il faut dire que Ends n’est ici pas vraiment aidé par les faiblesses assez flagrantes d’une production à certains moments tout juste digne d’une maquette. Le traitement de la batterie, notamment, peut ainsi générer des réactions épidermiques chez l’auditeur d’autant qu’avec ses 17 titres, l’album a tendance à traîner en longueur.

Passé ce constat peu flatteur, il convient tout de même de relever les qualités de certains morceaux comme Sloppy Joe blues, The one wish, Don’t call it love, ou l’entraînant High beams. Mais, il faut le reconnaître, les motifs incitant à prolonger ou répéter l’expérience de l’écoute de cet opus sont au total bien maigres. 

Nicolas Deshayes 

Note : ★★
Label : Earwig
Sortie : 17 septembre 2021