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Live reports / 31.10.2016

Royal Premiers + Hawaii Samuraï

L’association Back To Garage a monté ce concert avec deux groupes partenaires depuis les débuts. Nous avons parlé des deux disques des Royal Premiers dans les colonnes de Soul Bag et ça n’a donc pas été une surprise de les voir confirmer leur talent sur scène. Sept membres (guitare, basse, batterie, claviers, saxophone, trombone, chant) et une sacrée énergie. Certains sautent partout, d’autres sont plus calmes, à l’instar du guitariste au look de majordome faussement gentil, ou du bassiste dont l’attitude nerveuse et le look font sentir le mod qui ne doit pas sommeiller tant que ça en lui, mais tous débordent d’envie et veulent la faire partager au public. Le flegme est une autre composante de leur caractère commun car ils gèrent sans peine un cassement de corde de guitare, une peau de caisse claire qui éclate et une sangle de basse qui décide d’en rester là. Le répertoire est solide avec des originaux, dont des instrumentaux qui sont autant de friandises, et des reprises de Bobby Bland, Charles Sheffield ou Junior Wells, pour le final avec Messin’ with the kid. Leur rhythm and blues et leur soul sont remplis d’une urgence rock and roll sixties et sont ainsi intemporels. Le public n’est malheureusement pas complètement chaud et la séance n’est pas aussi torride qu’elle aurait pu être. À voir et à revoir.

 


Xavier Jaffray (Royal Premiers)

 


Yann Jaffiol, Franck Daniel (
Royal Premiers)

 

L’agitation monte d’un cran quand Hawaii Samuraï apparait sur scène. Le principe de vie de ce trio de surf post-moderne semble être de jouer Miserlou toujours plus vite. Joyeux mélange d’univers issus des films d’horreur, des supers héros (le batteur a un masque digne de Robin), avec un gros côté latino (là c’est le guitariste qui porte une cagoule de tupamaro), leur musique est faite d’instrumentaux – pourquoi chanter ? Ça ne sert à rien ! – surfs, à coups de guitare twanguy avec écho sépulcral, et les titres portent des noms aussi doux que Haunted orbital station. À noter un hommage à Django Reinhardt de moins d’une minute. Revigorant.

Texte et photos : Christophe Mourot

 


Hawaii Samuraï