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Live reports / 23.11.2023

Robert Finley, VIP, Saint-Nazaire

15 novembre 2023.

Le VIP de Saint Nazaire affiche complet pour la venue de Robert Finley. Si l’artiste tourne régulièrement en Europe et en France, il n’est pas encore souvent passé dans la région nantaise alors il faut en profiter.

La première partie est assurée par le groupe français Frank, comme franchise, emmené par la guitariste chanteuse Elise Lounici avec Thom Carlton à la guitare, Josselin Fleury à la basse et Sébastien Gaschard à la batterie. Leur rock nerveux, porté par la voix acidulée d’Elise, avec d’agréables touches de raucité, accroche rapidement les oreilles du public. C’est effectivement franc, généreux, le jeu de guitare de Thom est original, la rythmique est solide, et les compositions font mouche. A suivre.

Le trio anglais qui accompagne Robert Finley – Liam Hart, guitare ; Charlie Love, batterie ; Olli Hopkins, basse – prend ensuite possession de la scène et installe tout de suite un son solide et carré qui augure bien de la suite. Le héros du jour apparaît peu après, guidé par sa fille Christy, et en impose avec sa longue et mince silhouette, tout de noir vêtue, pantalon de cuir, chemise brodée, lunettes et chapeau noir, égayée par un large sourire, qui ne le quittera pas du concert. L’homme aime le partage et le dira plusieurs fois entre les morceaux d’un set qui va nous prendre pour ne plus nous lâcher.

Le répertoire s’appuie largement sur le dernier disque “Black Bayou”, avec Miss Kitty en entrée, puis Sneakin’ around, Waste of time, Livin’ on a suitcase, You got it (And I need it), pas forcément dans cet ordre, mais envoyés avec un dynamisme et une force qui réchauffent les corps et les mettent en mouvement. On entendra aussi, entre autres, Medecine woman et Get it while you can de l’album “Goin’ Platinum”, et Souled out on you extrait de “Sharecropper’s Son”. Robert chante puissamment, parle, sourit, danse, et sa fille Christy le soutient gentiment et pertinemment, prenant deux titres en vedette, une reprise de I’d rather go blind prolongée en medley par le Tennessee whiskey de Chris Stapleton, et une bonne version de Clean up woman. Les accompagnateurs sont dans le ton, souvent à la relance, avec suffisamment de connaissance et maîtrise du répertoire qu’ils peuvent se permettre des fantaisies bienvenues comme le riff de All your love sur Miss Kitty ou celui de Killin’ floor sur Sneakin’ around. Ils ont l’air heureux d’être là et c’est agréable à voir.

On ne voit pas le temps passer et on ne veut pas que ça s’arrête alors que Robert indique qu’il doit partir pour ne pas compromettre le trajet jusqu’au concert du lendemain. Il nous accorde quand même un double rappel avec Alligator bait et Make me feel alright. Quelle soirée !

Texte et photos : Christophe Mourot

Robert Finley