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Live reports / 12.11.2010

RAHZEL

« Un micro et deux platines, c’est tout ce qu’il faut pour faire du hip-hop », explique DJ JS-1 après son excellent set d’ouverture, combinaison réussie de virtuosité et de musicalité, et avant d’accueillir sur scène celui que l’on appelle parfois « the ultimate human beat box », le « godfather of noyze »… Il faut bien admettre que, pour l’ancien Roots, cet équipement paraît même presque superflu, tant ses capacités vocales semblent défier la raison : qu’il s’attaque à un classique du R&B (I put a spell on you), à un standard du rap (Wu-Tang Clan ain't nothing ta fuck wit', repris en chœur par le public) ou à une combinaison des deux (Kanye West s’attaquant à I got a woman), c’est seul qu’il interprète simultanément le chant principal, la partie rythmique, la mélodie, voire les chœurs !

 

Si le show manque parfois un peu de rythme (un long passage à distribuer des roses, façon Al Green, pendant que DJ JS-1 passe quelques standards soul) et souffre à la fois d’un son médiocre et d’un public étonnamment amorphe, impossible de ne pas admirer l’art vocal unique de Rahzel, surtout quand il s’attaque à son tube If your mother only knew… Au rappel, Ali, ex-Lunatic, vient partager le micro avec Rahzel et rendre l’hommage qu’il mérite à ce pionnier du beat boxing…
Frédéric Adrian