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Live reports / 18.05.2017

Nuit du Blues de Caen

Quand les premières parties se révèlent plus séduisantes que la tête d'affiche. Et de loin. Parce que, vraiment, la démonstration de force de l'Américain Zac Harmon et de ses quatre accompagnateurs, très peu pour moi. La faute, pour une bonne part peut-être, à un son vraiment brouillon et trop fort. Quasiment impossible de distinguer la rythmique du second guitariste, et encore moins l'orgue de l'autre côté de la scène. La batterie et la basse emportent tout, le leader ne brille pas par son sens de la nuance et le résultat devient vite assourdissant. Cela ne me donne pas envie de prolonger l'expérience sur disque. Dommage.

 


Zac Harmon

 


Zac Harmon, Christopher Gipson, Robert Sullivan

 


Zac Harmon

 

En revanche, cocorico, les Français assurent. The Barnguys (littéralement “les gars de la grange”) confirment tout le bien que l'on dit d'eux. Sérieux et bosseurs, ces Normands aiment les grands espaces et les choses bien faites. Leur musique, ce n'est pas du blues stricto sensu, plutôt une chevauchée personnelle sur les chemins du rock classique. Mention spéciale pour la grosse voix et la belle présence d'Alexandre Lesueur, également claviériste ; coup de cœur aussi pour le son et la finesse du guitariste Laurent Choubrac. Continuez, messieurs.

 


The Barnguys

 


Laurent Choubrac, Alexandre Lesueur

 

 

Awek, c'est autre chose : les Toulousains sont plus détendus, plus spontanés et plus “faciles” que nos locaux – ils n'ont pas vingt ans de carrière pour rien. Quelle complicité entre Bernard Sellam (guitare-chant) et Stéphane Bertolino à l'harmonica ! Belles reprises personnelles de B.B. King et de Jimmy McCracklin ; excellente incursion en français (Ma chérie ma chérie) ; réjouissante présence de Nico Duportal (que l'on aurait aimé entendre davantage chanter). Là, oui, on en redemande.

Julien Crué
Photos © Evelyne Balliner

 


Olivier Trebel, Bernard Sellam, Joël Ferron (Awek)

 


Nico Duportal

 


Olivier Trebel