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Live reports / 01.09.2014

Motors n’ Blues

Le parc Théodore Denis – le parc très apprécié des Arènes de Dax – accueillait du 11 au 13 juillet la sixième édition du Motors n’ Blues Festival. Aucune corne de taureau à l’horizon, sinon sur les casques de quelques bikers nostalgiques du Far West. Motors n’ Blues est un rassemblement Harley – et autres marques – qui se décline en douze mesures. Et des concerts entièrement gratuits.

Côté musique, le chanteur et guitariste écossais Stevie Nimmo ouvre les réjouissances de belle manière le vendredi en fin d’après midi dans un cocktail acoustique de blues, rock et country. Sa version dépouillée à l’extrême de I’d rather go blind fait frissonner de plaisir les arbres centenaires qui abritent la petite scène “unplugged”.

Le soir quelques mètres plus haut, rendez-vous au pied de la grande scène adossée aux remparts gallo-romains. Nico Wayne Toussaint fait le show et  prend toujours un plaisir évident à revenir jouer dans la région qui l’a vu grandir. Le Mighty Quartet donne une pulsation nouvelle aux titres du dernier album et le public se lâche. Comme annoncé, les écossais de King King portent le kilt, du moins leur chanteur. Leur prestation correcte mais plus routinière divise l’auditoire. On apprécie le son de l’organiste, dans la lignée de meilleurs spécialistes british des sixties et seventies.

Samedi, coup d’envoi dès 13 h, l’homme-orchestre et raconteur d’histoires Sebastopol capte les spectateurs, par son humour, sa fantaisie et ses blues des années folles. Roots, encore ; à l’heure vespérale, le Howlin’ Blues Trio bordelais, avant le point d’orgue que seront les concerts du soir.

 


Sebastopol

 

Mr. Iano l’harmoniciste du duo Mountain Men va pieds nus. Au grand désespoir des marchands de santiags qui peuplent les allées. Mr. Matt éveille la curiosité du public par son chant et son jeu de guitare rugueux et ses intermèdes caustiques. En contraste avec la théâtralité lunaire de son partenaire.

Arrivé à la bourre, le trio d’Eric Sardinas doit se contenter d’un soundcheck minimal. Dans un set parfois chaotique, le texan à la voix sourde et gutturale finit par emporter l’adhésion grâce à la dextérité et à la puissance de son jeu au dobro. Il est minuit trente. Malgré l’heure tardive, Boney Fields & the Bone’s Project jettent d’entrée leur groove incandescent sur l’assistance encore nombreuse. Le groupe est en état de grâce et les aficionados dansent  jusqu’à l’extinction des feux deux heures plus tard.

 


Eric Sardinas

 

Programme plus relax et familial le dimanche. Les bordelais de Talaho, une scène jeunes talents locaux, puis Aurélien Morro, rythment l’après midi. Avant que certains ne commencent à regarder leur montre. L’heure de la finale du Mondial approche. À l’issue des prolongations, Miguel M viendra fermer le ban sur une place du centre-ville. Faites ronfler la bécane, on revient l’an prochain.

Dominique Lagarde
Photos © Isabelle Louvier