;
Live reports / 17.08.2016

Marc Stone

Guitariste (pour Eddie Bo, Betty Harris, CJ Chenier, Marva Wright, entre autres), chanteur, organisateur de concerts, animateur radio (sur la légendaire station WWOZ), Marc Stone est un activiste bien connu de la scène musicale de La Nouvelle-Orléans, et pas une semaine ne passe sans qu’il se produise quelque part en ville. Visiteur régulier en Europe, en duo avec le pianiste Christof Waibel ou avec son groupe, il n’avait jusqu’ici jamais joué à Paris. Une courte pause dans sa tournée lui a permis de faire ses débuts parisiens dans le cadre du très accueillant Holy Hoster, un bar rock situé à proximité de Nation. Le concert ayant été annoncé à peine une semaine à l’avance, au cœur de l’été, il n’y eut pas foule pour applaudir l’artiste, mais cela n’a rien enlevé à l’intensité de sa prestation. Seul à la guitare – souvent en slide –, Marc Stone ouvre avec le Death letter blues de Son House, puis propose un programme varié dans lequel ses propres compositions, issues de ses différents disques personnels, alternent avec quelques standards bien choisis (Stagger Lee, joué façon Mississippi John Hurt). Le blues au sens strict n’est évidemment qu’une partie de son univers musical, qui relève probablement plus de ce qu’on appelle l’americana et pourrait intéresser également les amateurs de rock racinien. Mais il est difficile de résister à son implication : qu’il joue sa propre musique ou celle des autres, Marc Stone ne fait pas semblant, et même le maigre public ne suffit pas à le décourager ! Espérons que ce passage quasi-clandestin ne soit qu’une première étape et qu’il ait l’occasion de tourner régulièrement par chez nous, par exemple avec son groupe…

Frédéric Adrian

 


© Frédéric Adrian