N°250 Wattstax

Bien plus qu’un festival, Wattstax fut une célébration. Un événement culturel total fait de musique et de cinéma, d’histoire et de politique, de liesse et de concorde. Un choc visuel mêlant mode et danse, émancipation des corps et de l’esprit. Un tour de force organisationnel. Un formidable message de paix, de fierté et d’affirmation identitaire dont l’écho résonne encore un demi- siècle plus tard.

-Soul’d Out, le coffret fleuve
L’histoire éditoriale de Wattstax est loin d’être de tout repos. Focus à l’heure où paraît une colossale intégrale à la hauteur de son sujet.

-Isaac Hayes, Soul suprême
Celles et ceux qui l’ont vécu ce soir d’août 1972 ou qui l’ont découvert sur grand écran lors de la diffusion du film l’année suivante n’ont pas pu oublier. À Wattstax, la tête d’affiche a fait plus que tenir son rang, elle a marqué l’histoire. En prenant tout son temps.

-High Five, Gravés dans les mémoires
Avant l’incontestable point d’orgue en compagnie d’Isaac Hayes, il s’en est passé des choses pendant cette journée d’été au sein du bouillant Coliseum. Petite sélection de temps forts.

Son allure d’éternel jeune homme et son omniprésence sur les scènes françaises tendent à faire oublier la richesse de la musique d’un artiste dont la carrière a débuté au tout début des années 1970. Alors qu’il retrouve pour son nouvel album le label Dixiefrog, plongée avec lui dans son univers, entre démarche créative, ouverture au monde et attachement viscéral au blues…

Quand il nous accueille dans sa loge du Pan Piper, PJ Morton a toutes les raisons d’être heureux: non seulement il va jouer devant une salle comble, comme à chaque étape de sa tournée européenne, mais il vient aussi d’apprendre que son dernier album, “Watch The Sun”, est nommé à trois reprises pour les Grammys. L’état d’esprit parfait pour répondre à quelques questions sur son parcours et ses projets…

“Chikaboom!” avait presque réussi à faire connaître Tami Neilson au grand public. C’était compter sans le Covid-19, qui a maintenu éloignée des radars celle qui est certainement une des grandes chanteuses de l’époque. Revenue avec “Kingmaker”, un album plus orchestré et férocement féministe, la grande dame nous a répondu lors d’une escale à Paris avant de revenir en Europe cet été.

En juillet dernier, la chanteuse et pianiste britannique Isobel “Izo” FitzRoy, entourée d’un trio basse-guitare-batterie et de trois choristes gospel, emportait le Théâtre de la Mer à Sète par sa voix rauque. Une voix tout aussi magnétique au téléphone, le temps d’un échange sur son parcours à l’occasion de la sortie de son très réussi troisième album.

En matière de Chicago blues grand teint, solidement ancrés dans un glorieux passé qu’ils conjuguent au présent à travers des compositions pertinentes et non dénuées d’humour, les Cash Box Kings sont bien royaux. Notamment grâce à la complicité de son tandem de frontmen. Conversation en deux temps avec l’harmoniciste Joe Nosek et le chanteur Oscar Wilson.

Malgré une discographie modeste depuis son passage chez Malaco il y a vingt ans, le chanteur originaire de Chicago est une valeure sûre de la scène soul blues qui est loin d’avoir dit son dernier mot. La preuve avec un nouvel album bouillant, saisi à feu vif à Austin, Texas.

Chanteuse et guitariste de folk bluesy aux influences punk, Sunny War a sorti “Anarchist Gospel” chez New West en février dernier. L’occasion de nous pencher sur cette artiste très singulière à la carrière déjà bien avancée.

L’un est né en 1971 dans le Connecticut, l’autre en 1970 en Californie, et ils se sont rencontrés au début des années 1990 à Chicago. Après une première collaboration en 2017, ils se sont retrouvés en 2022 pour marier leurs parcours musicaux respectifs à travers un album produit par Dick Shurman qui nous emmène dans un voyage à la fois géographique et temporel dans le grand blues et son histoire. Entretien à deux voix.