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Live reports / 17.05.2017

Ephemerals

Découverts avec un premier album orienté soul à l’esprit très Daptone, les Ephemerals ont pris ensuite un virage jazz marqué, qui se traduit particulièrement sur leur nouvel album, le très réussi “Egg Tooth”.

Sans surprise, c’est le répertoire de ce disque que met en avant le septuor emmené par le chanteur Wolf Valbrun (que le public parisien est également habitué à entendre au sein du groupe Marvellous, dans une direction funk). Si la petite scène du Sunset interdit au groupe – dont les membres arborent un maquillage argenté, peut-être en référence au jazz “spatial” d’un Sun Ra – tout jeu de scène élaboré, elle lui donne la possibilité de donner leur pleine dimension aux titres de l’album, en laissant libre court aux improvisations des différentes solistes, et au premier chef du clavier James Graham, constamment inventif dans un registre qui semble sorti du meilleur du jazz spirituel des années 1970. Wolf Valbrun, de son côté, assure l’interaction avec le public – plus jeune que d’habitude dans ces lieux – et pose son timbre de voix à la Charles Bradley dans un contexte taillé sur mesure.

Les contraintes de la vie réelle m’interdisent de dépasser le premier set, mais cette courte prestation suffit à confirmer l’intérêt de la musique du groupe, que l’on devrait croiser régulièrement sur les scènes françaises dans les prochains mois.

Frédéric Adrian