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Brèves / 26.12.2010

Disparition de Jean-Pierre Leloir

Jean-Pierre Leloir s’est éteint le 20 décembre dernier à l’âge de 79 ans. Ses photos ont rehaussé quelques-unes de nos couvertures, depuis celle de Ray Charles en 1970 (n° 11) jusqu’à celle d’Otis Redding en 2007 (n°189), en passant par de beaux portraits de Big Joe Williams (n° 93 et 142), King Curtis (n° 65), T-Bone Walker (n° 100), Howlin’ Wolf (n ° 147), Albert Collins (n° 133) et bien d’autres. Longtemps, c’est avec beaucoup de gentillesse et de désintéressement qu’il nous fit profiter de ses trésors.
Passionné de jazz, il avait fait les beaux jours de Jazz Hot dans les années 1950 s’imposant vite comme « le » photographe français de la scène jazz, dans son acceptation la plus large, blues et soul inclus. Travaillant toujours sur le vif, en concert ou en répétition, dans les coulisses ou les aéroports, il était toujours là où ça se passait, constituant année après année l’une des photothèques les plus riches et les plus éclectiques du genre. Son amour du jazz n’était pas exclusif et il mit son objectif au service de la musique en général, de la variété (Piaf, Brel) à la musique classique. Il fut de l’aventure du Rock & Folk de Philippe Koechlin avec ses clichés de Bob Dylan ou Jimi Hendrix devenus fameux, tout comme la célébrissime photo réunissant Brel, Brassens et Ferré.
Les éditions Fetjaine viennent de publier « Jazz Portraits » qui donne un beau panorama du travail de Jean-Pierre Leloir au service du jazz. La chronique du livre est à retrouver en page 87 de notre dernier numéro.