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Live reports / 04.08.2016

Cahors Blues Festival

Trente-cinquième édition du festival de Cahors et une programmation alléchante, entre les concerts sur scène, dans les rues ou les bars, le Mississippi Blues Trail Challenge, la master class, et la conférence de Jacques Morgantini.

Tout commence le mardi 12 juillet à 14 heures avec le Mississippi Blues Trail Challenge sur la scène du Village Blues, rendue plus attrayante encore par la pose de toiles pour protéger les spectateurs du soleil. Les cinq finalistes ont l’obligation de jouer deux morceaux de Delta blues, en forme libre, sous les yeux et les oreilles d’un jury composé de Silvio Caldelari du Sierre Blues Festival (Suisse), Helge Nickel du Baltic Blues Festival d’Eutin (Allemagne), Peter Astrup du Frederikshavn Blues Festival (Danemark), Didier Bergen de All That Jazz Circuit (France), Lisa Panoyan de Blues in Marseille/European Blues Cruise (France), Jean Guillermo de France Blues, Michael Hawkeye Herman (USA) du Cahors Blues Festival, Gilbert Rouit de Disney (France), et Fred Delforge du Festival des Trois Rivières (Canada).

Le duo suisse The Two ouvre le concours avec son blues métissé, séduisant par son énergie, ses compositions, dont un titre en mauricien, et ses belles harmonies vocales. Kathy Boyé and the DTG (dont Sam Mister Tchang à la guitare) suivent, avec un blues électrique constitué des titres les plus blues du dernier disque de Kathy, laquelle officie au chant et aussi à l’harmonica. On aurait aimé que Sam se lâche un peu plus.

 


The Two

 


Kathy Boyé

 

Thomas Schoeffler est tout de suite très tranchant, précis, aucunement limité par sa formule en solo acoustique. L’attraction a priori de ce challenge est la présence d’un neveu de John Lee Hooker, Archie Lee Hooker, accompagné en duo par Jake Calypso à la guitare et à l’harmonica. Au-delà du nom, on se demande quand même à quoi on assiste : au concert d’un bluesman authentique et débridé ou d’un assemblage qui a encore du travail devant lui ? Le trio Black Cat Bones conclut la série avec un blues acoustique, très folk, enrichi d’effets sonores, de percussions et de compositions originales. Tous ont fait preuve d’engagement, de dynamisme, de sincérité, avec un peu de trac ici ou là mais nous ont gratifiés de belles musiques tout l’après-midi.

 


Thomas Schoeffler

 


Jake Calypso et Archie Lee Hooker

 


Black Cat Bones

 

Après délibération, le jury attribue les prix suivants :
-Thomas Schoeffler remporte les prix All That Jazz (10 dates dans le circuit en 2016-2017), France blues (Sélection directe pour le challenge France Blues 2017 pour l’IBC et l’EBC), Sierre Blues Festival 2017 et Frederikshavn Blues Festival.
-Black Cat Bones remportent les prix du Baltic Blues Festival d’Eutin en 2017.
-Jake Calypso & Archie Lee Hooker remportent les prix All That Jazz (10 dates dans le circuit en 2016-2017) et Disney (week-end blues en 2017).
-The Two remportent les prix du Baltic Blues Festival d’Eutin en 2017, du Festival des Trois Rivères (Canada) pour 2017 et du Cahors Blues Festival pour 2017.
-Katy Boyé and the DTG remportent le prix du Cahors Blues Festival pour 2017 (grande scène).

La soirée se passe sur la grande scène et c’est Shakura S’Aida qui la lance. La scène a aussi été réaménagée, plus grande, avec une avancée dans le public, et plus lumineuse grâce à des structures en treillis portant de multiples petites lumières changeantes. La vedette est en forme et, grâce à son aura et sa présence scénique, se met rapidement le public dans la poche. Le répertoire est très majoritairement tiré du double CD “Time” que le groupe connaît sur le bout des doigts. Paige Armstrong à la guitare, Tony Rabalao à la batterie et Roger Williams à la basse, avec la présence exceptionnelle de Rachid Bahri aux claviers, l’habituel Lance Anderson n’ayant pu être présent, sont soudés, et le show est fluide, sans fautes, puissant, parfois très rock. Cela permet à la musique de confirmer sa modernité sans poser de problème à Shakura dont la voix commande sans peine l’ensemble. On note la partie scattée de Devil only knows my first name et l’émotion lors de la reprise de Tell me more, more, and then some.

L’attraction de la soirée, pour un public soudain rajeuni, c’est le quatuor Vintage Trouble dont la prestation agitera les langues par la suite, avec des pro et des anti, sans personne au milieu. Pour qui les voit pour la première fois, l’impression est énorme : entrée au son du Hound dog de Big Mama Thornton, costumes élégants, puissance et cohésion du trio musical, Nalle Colt à la guitare, Rick Darrio Bill à la basse, et Richard Danielson à la batterie, prestation ultra dynamique du chanteur Ty Taylor. Le garçon a dû boire James Brown, Otis Redding, Joe Tex et autres performers dès ses premiers biberons, mais s’affranchit du risque de la simple copie par un naturel qui permet de passer outre les réglages manifestement très précis du spectacle. Car ceux qui les ont déjà vus ou qui ont lu des compte rendus de concerts précédents voient vite que rien n’est laissé au hasard et que les trucs de scène, par exemple le saut en extension appuyé sur le pied de micro, sont habituels et minutés. Est-ce gênant ? Non si on considère que le concert est malgré tout excellent, avec quelques lourdeurs tout de même, qu’on y danse, braille, applaudit et qu’on en ressort content. La répétition des concerts pourrait lasser mais on sent aussi que le groupe est jeune et peut se renouveler. La seule entorse au programme habituel est un duo vocal avec Shakura S’Aida qui réapparait pour une des meilleures interprétations de I’d rather go blind qu’on ait entendues depuis longtemps. La circonstance semblera émoustiller Ty Taylor qui sera très pressant auprès de la belle dame. Il fera aussi un petit prêche en souvenir des victimes des récentes tueries aux États-Unis. Personne ne se doutait alors de ce qui allait arriver le 14 juillet.

 


Shakura S’Aida

 


Vintage Trouble

 

Le mercredi 13 juillet est le jour du concert de restitution de la master class animée par Kathy Boyé, Sam Mister Tchang et Michael Hawkeye Herman. Je n’ai pas pu y assister mais tous les retours sont bons, les élèves et leurs animateurs montrant une grande joie partagée. La soirée est consacrée au Blues Dans La Ville, animation musicale dans les quartiers du centre-ville avec neufs groupes. Deux étaient nouveaux par rapport au programme puisque Devils & The Shuffle Blue Flames n’ont pu rallier Cahors à temps, ainsi que OCB Only Cigar Box. Ces derniers ont été remplacés au pied levé par Kathy Boyé and the DTG dont la vox populi dit qu’ils ont donné une superbe prestation avec Michael Hawkeye et Shakura S’Aida en invités ! Dans un programme à multiples possibilités comme celui-là, il fallait faire un choix et le mien s’est porté d’abord place de la Libération avec Bourbon Street dont le blues acoustique en duo continue de me faire du bien. Il peut se passer n'importe quoi dans le monde, Eric Vacherat et Cyril Menet seront toujours là pour nous rappeler avec talent que le blues existe.

Beau son acoustique, chant de qualité, notes bleues, la soirée commence très bien. Puis, au bar restaurant le Bordeaux, place De Gaulle, les Pathfinders mettent rapidement le feu. LilOu Hornecker, Max Genouel, qui apporte une jolie couleur blues, Julien Dubois et Hugo Deviers sont en forme et le public, à table ou dans la rue, apprécie. Rhythm and blues, rock and roll, blues, tout est maîtrisé et ils y vont à fond.

 


Bourbon Street © Christophe Mourot

 


The Pathfinders © Christophe Mourot

 

Le jeudi 14 juillet commence sur la scène du Village Blues avec ce qui sera la révélation du festival, le trio Delgrès. Pascal Danae à la guitare et au chant, Rafgee Rafgee au sousaphone et Baptiste Brondy à la batterie, jouent un excellent blues, teinté de nuances caribéennes et africaines, parfois chanté en créole guadeloupéen, inspiré pour partie de l’esclavage et ses conséquences (pour rappel, Louis Delgrès fut ce colonel de l’armée qui signa une proclamation anti-esclavagistes le 10 mai 1802). Originalité de la formule, samplings préenregistrés, puissance des rythmes et des mélopées, délicieusement lancinants, l’ambiance est belle. Le groupe a déjà une réputation hors de nos frontières, il faut la consolider ici.

Le premier gros morceau du jour est Selwyn Birchwood avec son groupe habituel, Regi Oliver au sax baryton, sans ses pédales d’effet, Donald Huff Wright à la basse, et Courtney Girlie à la batterie. Effet de la chaleur ou de la longueur de la tournée, Selwyn semblera avoir du mal à démarrer, en comparaison des prestations incendiaires qu’il donne d’ordinaire. Il commence avec Don't call no ambulance et enchaîne ensuite les titres de l’album du même nom, entrecoupés de reprises choisies, parfois seul à la guitare comme sur Nobody’s business but my own mixé avec Candyman, avant un retour sur le boogie de départ en groupe complet. Reconsider baby est revisité avant qu’un excellent blues lent lance définitivement le show qui dès lors termine fort, avec la classique séquence à la lap steel et Voodoo stew. Le rappel se fait avec Guilty pleasures qui sera sur son prochain disque.

 


Delgrès

 


Selwyn Birchwood

 

Le concert de JC Brooks & Uptown Sound en ouverture de la grande scène fera couler autant de salive que celui de Vintage Trouble. Là encore, des pour et des contre et pas grand monde entre les deux. Il n’en reste pas moins que JC Brooks au chant, Alec Lehrman à la guitare, Kevin Marks à la batterie, Theodore Berry IV à la basse, Jeremy Tromburg aux claviers, Jovia Armstrong aux percussions, Aaron Liddard au saxophone, Giles Straw à la trompette (tous deux anglais et anciens de l’orchestre d’Amy Winehouse) ont joué une très belle soul chicagoanne contemporaine, d’une épaisseur musicale et artistique indéniable, au cours d’un show maîtrisé, joyeux, complice. JC chante bien, est très présent scéniquement, a un look étudié, dont Michael Jackson a dû être l’inspirateur pour partie, et il communique bien avec le public, sortant régulièrement du cadre pour rapper ou faire des annonces à la façon d’un DJ. Les rythmes sont majoritairement entraînants avec de très beaux passages en tempo lent comme sur le sudiste River. On note aussi Stab me in the dark avec ses intermèdes extraits de Psycho killer et Fever. Alors, soul ou pop ? Cette seule interrogation confirme simplement que la soul irrigue la musique populaire depuis des années, au point de se confondre souvent avec elle. Qui peut s’en plaindre ?

Ce sont au moins huit instruments à cordes qui sont ensuite installés pour le concert de Taj Mahal, des guitares acoustiques de différentes tailles, une électrique, un banjo, sans compter le clavier disposé à côté. L’homme allait-il être fatigué, en roue libre ? Il joue dans tous les cas bien son rôle de patriarche, bonhomme, facétieux, faisant de l'humour en français, et il reste un précieux interprète de blues ancien, trempé dans les Caraïbes ou l'Afrique. Répertoire millésimé, dans une set list qui ne varie pas beaucoup d’un concert à l’autre, sa voix tient le coup et le son de ses instruments à corde, très puissant, est superbe. D’accord, il y a des notes qui sautent de temps à autre mais un vrai feeling blues se dégage de l’ensemble. Et ses deux complices valent le coup d’œil ! Il joue le rappel au piano et annonce que le titre du morceau est « Blues avec sentiment » !

 


JC Brooks

 


Taj Mahal

 

Et puis ce sera la consternation en allumant la radio dans la voiture du retour.

Le vendredi 15 juillet baigne dans une ambiance morose, affectée par les tragiques événements de la veille à Nice. La conférence donnée par Jacques Morgantini a revigoré tous ceux qui ont pu y aller. Histoire et humour y ont fait bon ménage, portés par un homme dont la jeunesse semble éternelle, capable de trouver des dédicaces différenciées pour tous ceux qui achètent le double DVD consacré à son œuvre. La musique aussi fait du bien et les Travellin' Brothers, groupe espagnol vainqueur de l’European Blues Challenge en 2015, savent nous réconforter. Le répertoire part dans tous les sens, Nouvelle-Orléans, R&B, blues de diverses origines mais c'est solidement joué et chanté. Le groupe est costaud, près du public, on ne voit pas le temps passer. C’est le seul groupe de la scène du Village Blues aujourd’hui et la suite se fait sur la grande scène. Le directeur du festival Robert Mauriez apparait et, avant d’annoncer le programme, invite le public à une minute de silence en mémoire des victimes de Nice. L’émotion est palpable. Eric Bibb et Jean-Jacques Milteau, accompagnés de Gilles Michel à la basse et Larry Crocket à la batterie, sont les premières vedettes de la soirée. Jean-Jacques aura lui aussi des mots de solidarité et semble très touché. Comme Taj Mahal la veille, le blues acoustique de cet all-star duo nous place hors du temps. Eric est d'une classe totale et Jean-Jacques nous gratifie de multiples solos. Le répertoire est consacré à Leadbelly, avec quelques standards absolus comme Good night Irene, Midnight special, et In New Orleans (House of the rising sun) mais aussi des titres moins connus comme When that train comes along qui enchaîne en Swing low sweet chariot en rythme enlevé, Stewball, Almost done, sans guitare, ou Bring a little water Sylvie. Un moment fort vient avec la composition originale d’Eric Bibb, Silver spoon. Sur ce titre comme sur Drag your spirit down, Jean-Jacques envoie des solos amplifiés de toute beauté.

 


 Travellin' Brothers

 


Eric Bibb

 


JJ Milteau
© Christophe Mourot

 

Avant le deuxième concert du soir, France Blues remet ses prix de l'année. Marc Loison pour son émission radio Sweet Home Chicago, Blues Magazine et l'immense Jacques Morgantini sont récompensés.

Après ça, on est tout à fait prêt pour l’entrée en scène de Sugaray Rayford. On s’attendait à une tornade, on l’a eue. Merveilleuse habitude que celle de Sugaray d’arriver en même temps que son groupe. On sent que celui-ci en est boosté. Gino Matteo (g), Ralph Carter (b), Cédric Le Goff (kbd), Lavell Jones (dm) et de nouveau Aaron Liddard (sax) et Giles Straw (tp), sont à fond dès les premières notes et Sugaray va passer son temps à les relancer plus encore. Qui aujourd’hui arrive à mettre aussi vite tout le monde en tension excitante, musiciens et public ? Qui peut galvaniser de la sorte un public en criant un vibrant « Vive la France ! » ? Qui part dans la foule après à peine une demi-heure de concert pour la faire danser ou encourager son orchestre depuis la fosse ? Qui prolonge le bain de foule pour chanter a cappella sur un blues lent magnifiquement lancé par Gino Matteo ? Sugaray fait tout ça et plus encore. Il parcourt le répertoire de ses disques, dont I need a little more time joué assis et en trio et Southside lancé dans l’instant suite à la demande d’une spectatrice, mais reste généreux dans les reprises avec un endiablé Driving wheel, qui fera l’objet du traditionnel jet de colliers dans la foule, un bluesy I’ll play the blues for you, un medley Rock me baby-Beans and cornbread-Shake rattle and roll, et un final avec Going up et The blues is alright. Sugaray semble ne pas vouloir sortir de scène mais il s’y résout, juste pour bondir jusqu’au stand de vente de disques et y continuer ses conversations avec le public. Quel homme !

 


Sugaray Rayford

 

Le samedi 16 juillet, dernier jour du festival, est encore écrasé de chaleur. Il faut donc du courage à Sofaï et son groupe, au sein duquel on remarque Mar Todani à la guitare et Slim Batteux aux claviers, pour monter sur la scène du Village Blues et atteindre son rythme de croisière. I put a spell on you en ouverture, suivi de titres country rock, et d’autres reprises de standards comme The thrill is gone, avec solo de basse à effets, Rock me baby ou I Just want to make love to you, et ses changement de rythme, le répertoire accroche le public qui demandera deux rappels.

 


Sofaï

 

Gaëlle Buswel lance la soirée sur la grande scène. Voici une artiste qui progresse continument, bien servie par un groupe au top : Michaal Benjelloun (g), toujours essentiel, Xavier Zolli (b), Steve Belmonte (dm), Damien Cornelis (kbd). Le blues n'est pas vraiment présent, mais ça génère moins de débat que Vintage Trouble ou JC Brooks. Elle n’oublie pas le passage en duo acoustique avec Michaal avant de repartir tout en puissance avec le groupe complet. Le répertoire très rock, la qualité des musiciens, la présence scénique de Gaëlle, lui donnent un potentiel grand public qu'on espère lui voir concrétiser au plus vite.

C’est déjà le temps du dernier concert du festival. L’apothéose était promise sur le papier avec The JB’s Original James Brown Band. Disons tout de suite que ce sera une relative déception. Pourtant le line-up est alléchant avec, par ordre d’apparition dans l’orchestre du maître : Danny Ray (maître de cérémonie, apparu en 1960), Martha High (vo, 1966), Fred Thomas (b, 1971), Hollie Farris (tp, 1975), Tony Cook (dm, 1976), Tyrone Jefferson (tb, 1979), Joe Collier (tp, 1980), George “Spike” Neely (perc, 1990), Cynthia Moore (vo, 1991) et Keith Jenkins (g, 1994). Du haut de la scène, 56 ans d’histoire nous contemplaient donc. Alors qu’a-t-il manqué ? D’abord un vrai leader. Danny Ray fera deux apparitions, Keith Jenkins se mettra souvent face à l’orchestre pour lancer les séquences, Fred Thomas semblera aussi prendre le lead de temps à autre, mais aucun ne s’imposera dans la durée. Ensuite un vrai contact avec le public. Entre la trop longue préparation, les problèmes de micro de Cynthia Moore qui la rendent quasi inaudible, la fébrilité de Martha High, dont il faut noter le gentil appel à une nouvelle minute de silence, les chorégraphies des cuivres enchaînées mécaniquement, le positionnement lointain de la section rythmique, il y aura toujours un fossé avec la foule. La déception s’installe, d’autant que les ingrédients pour faire un grand concert étaient là : le son et les riffs de guitare, la rythmique funky, ces mêmes chorégraphies des cuivres, le chant de Fred Thomas dont le placement et la vigueur s’approchait de celui de son mentor, le répertoire même si ce n’était pas facile pour des chanteuses de reprendre les standards absolus que sont It’s a man’s world ou I feel good. Mais le mélange n’a pas pris.

 


Michaal Benjelloun, Gaëlle Buswel, Xavier Zolli

 


 Fred Thomas, Martha High, Keith Jenkins, Tyrone Jefferson (JB’s Original James Brown Band)

 

Le bilan de ce festival est très positif avec une programmation variée, un son très bien calibré, des conditions d’accueil excellentes, dans le cadre exceptionnel de la ville de Cahors, autant de raisons de revenir l’année prochaine.

Christophe Mourot
Sauf mention, photos © Alain Hiot