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Live reports / 14.04.2017

Awek – Elise & The Sugarsweets

Ce n'est pas souvent qu'Awek se produit à Paris, alors, forcément, quand ils montent du Capitole à la capitale, il y a foule ! Le New Morning était rempli pour le lancement parisien de leur dixième album, l'excellent “Long Distance”. Partageurs, les Toulousains avaient convié Elise & The Sugarsweets à ouvrir pour eux. Un groupe énigmatique pour moi jusqu'à leur arrivée sur scène quand on put reconnaître une partie des ex-Shake Your Hips, à savoir le guitariste Olivier Raymond et le batteur Olivier Ferrie, associés à Sylvain Lansardière (org) et Jérome Ferrie (b). Le look est soigné : costume, cravate et casquette leur donne l'air de sortir des Peaky Blinders

 


Olivier Raymond

 


Sylvain Lansardière

 


Olivier Ferrie

 

Mais celle qui capte vite l'attention, c'est la chanteuse Élise Heyte. Sa fraîcheur et sa grâce ne l'empêchent pas de révéler un vrai tempérament. La voix est affirmée, conquérante, et s'adapte bien au répertoire composé de quelques originaux (I want to stay alone, Road to the coal mine) et de reprises évitant les standards trop convenus (Meet me at the station de Freddie King, Sooner or later de John Németh, Won't be long d'Aretha). Mais c'est avec I'd rather go blind d'Etta James qu'elle se montre sous son meilleur jour. Un set bien mené et une nouvelle aventure à suivre.

 


Olivier Raymond, Élise Heyte

 


Élise Heyte

 

Awek peut puiser dans son stock de compositions originales pour offrir une prestation personnelle. Certes les influences sont bien présentes mais elles passent par le filtre de la personnalité de chaque membre. On entend l'empreinte de Chuck Berry (auquel ils rendent hommage), de Slim Harpo ou de Little Walter, mais le jeu de Bernard Sellam à la guitare ou de Stéphane Bertolino à l'harmonica soutient constamment l'intérêt.

 


Stéphane Bertolino, Bernard Sellam, Olivier Trebel

 


Olivier Trebel, Bernard Sellam, Joël Ferron

 


Stéphane Bertolino

 


Joël Ferron

 


Olivier Trebel

 

Ils peuvent générer un swing dévastateur dans une veine jazz que stimule le drumming d'Olivier Trebel. Quelques titres du nouvel album sont au programme (Scratch blues, L.A. stomp, Think…), mais aussi d'autres plus anciens (Pretty little liar, Sunshine in my bedroom, Come back baby…). Ils partagent la scène, le temps de quatre ou cinq titres, avec Fred Chapellier qui privilégie un climat plus chargé. Il chante Further on up the road et If you be my baby (Peter Green) et délivre ses solos avec une sensibilité plus dramatique. Une complémentarité et une complicité appréciées. De partage, il sera encore question quand les Sugarsweets et Chapellier se joindront à Awek pour un Hound dog final.

Jacques Périn
Photos © J-M Rock'n'Blues
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Bernard Sellam, Fred Chapellier, Joël Ferron