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Live reports / 11.05.2016

Alexis Evans

Peu de monde à l’heure initiale pour ce concert d’Alexis Evans au Dynamo à Nantes. Sagement, le début du spectacle est retardé et c’est une assistance raisonnable qui se chauffe instantanément quand Alexis et son groupe lancent les premières notes de leur soul bluesy. Surprise, c’est Florian Royo qui est là pour suppléer l’organiste Damien Daigneau, en tournée dans un autre cadre. Le reste du groupe est composé des fidèles Olivier Perez à la basse et Eric Boréave à la batterie, avec Alexandre Galinié au saxophone et Maxime Lescure à la trompette. Dès le premier titre, ça groove solidement, le groupe est au point et montre sa volonté de faire du répertoire du disque vinyle fraîchement sorti, une soul dont le West Side blues n’est jamais loin, une des attractions de l’été qui vient.

 


Olivier Perez et Florian Royo

 

Les compositions d’Alexis sont impeccables, difficiles à distinguer des reprises dont il parsème le concert, de Little Milton à Robert Parker, en passant par Little Johnny Taylor. Florian Royo joue de sa Stratocaster et ses pédales d’effet avec une agressivité qui sied bien au fond soul du groupe et alterne joliment avec les solos au son plus classique d’Alexis. Retrouvailles occasionnelles qui font manifestement plaisir à tous et laissent la place à chacun pour s’exprimer. Le seul problème vient du réglage du son qui empêche d’entendre le saxophone d’Alexandre Galinié et son honking sympathique, et tasse la voix d’Alexis alors qu’il continue de progresser dans le domaine. Il faut être près de la scène pour entendre son vibrato, ses montées dans les aigus, qui viennent enrichir un registre semblant ne pas avoir de limite. Les solos de Florian, d'Alexis et du trompettiste Maxime Lescure passent eux très bien. Le groupe va tourner d’ici l’été et pendant les deux mois de vacances, il ne faudra pas le rater, avec une apothéose attendue aux Rendez-Vous de l’Erdre le 28 août à Nantes, pour honorer le prix reçu en 2015.

Texte et photos : Christophe Mourot

 


Eric Boréave

 


Alexandre Galinié et Maxime Lescure